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à Mademoiselle le Couvreur
Dans ‘À Mademoiselle le Couvreur’, Voltaire nous invite à apprécier la confluence de l’amour et du talent artistique. Écrit dans un contexte où l’art et le théâtre occupaient une place centrale dans la vie culturelle française, ce poème célèbre la beauté naturelle d’une jeune actrice. L’œuvre de Voltaire, connue pour sa satire sociale et son engagement philosophique, révèle ici une facette plus douce et admirative. Explorez ce poème qui reste significatif par sa profondeur émotionnelle et son élégance stylistique.
L’heureux talent dont vous charmez la France Avait en vous brillé dès votre enfance ; Il fut dès lors dangereux de vous voir, Et vous plaisiez même sans le savoir. Sur le théâtre heureusement conduite, Parmi les vÅux de cent cÅurs empressés, Vous récitiez, par la nature instruite : C’était beaucoup, ce n’était point assez ; Il vous fallut encore un plus grand maÃŪtre. Permettez-moi de faire ici connaÃŪtre Quel est ce Dieu de qui l’air enchanteur Vous a donné votre gloire suprême : Le tendre Amour me l’a conté lui-même ; On me dira que l’Amour est menteur : Hélas! je sais qu’il faut qu’on s’en défie ; Qui mieux que moi connaÃŪt sa perfidie ? Qui souffre plus de sa déloyauté ? Je ne croirai cet enfant de ma vie ; Mais cette fois il a dit vérité. Ce même Amour, Vénus et Melpomène, Loin de Paris faisaient voyage un jour ; Ces Dieux charmants vinrent dans ce séjour où vos appas éclataient sur la scène ; Chacun des trois avec étonnement Vit cette grâce et simple et naturelle, Qui faisait lors votre unique ornement : Ah ! dirent-ils, cette jeune mortelle Mérite bien que sans retardement Nous répandions tous nos trésors sur elle. Ce qu’un Dieu veut se fait dans le moment. Tout aussitÃīt la tragique déesse Vous inspira le goût, le sentiment, Le pathétique, et la délicatesse : Moi, dit Vénus, je lui fais un présent Plus précieux, et c’est le don de plaire ; Elle accroÃŪtra l’empire de Cythère, A son aspect tout cÅur sera troublé, Tous les esprits viendront lui rendre hommage ; Moi, dit l’Amour, je ferai davantage, Je veux qu’elle aime. A peine eut-il parlé Que dans l’instant vous devÃŪntes parfaite ; Sans aucuns soins, sans étude, sans fard, Des passions vous fûtes l’interprète : Ã de l’Amour adorable sujette, N’oubliez point le secret de votre art. Extrait de: Recueil : ÃpÃŪtres, stances et odes
Ce poème nous pousse à réfléchir sur l’impact de l’amour et de l’art dans nos vies. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Voltaire et à partager vos impressions sur cette magnifique célébration du talent.