Le poème ‘À une Chanteuse des Rues’ d’André Lemoyne, extrait de ‘Chansons des nids et des berceaux’, nous plonge dans un univers mélodieux. Cet hommage vibrant à une chanteuse errante met en lumière le pouvoir évocateur de la musique et son influence sur les âmes, en rappelant les bonheurs d’autrefois. Ce poème, écrit à la fin du 19ᵉ siècle, résonne encore aujourd’hui par sa sensibilité et son intensité émotionnelle.
Petite zingarelle à voix d’or, tu nous charmes,
Et nous ouvrons l’oreille à tes enchantements.
Ton accent pur va droit à la source des larmes
Et réveille en nos cœurs de longs échos dormants.
Sous tes grands cheveux noirs, mince, pâle, amaigrie,
Errante par le monde en fille d’Israël,
Si tu nous vins à pied des steppes de Hongrie,
Nous voyons dans tes yeux resplendir tout un ciel.
Comme les rossignols, ignorant ton génie,
Tu chantes… les heureux s’enivrent de ta voix,
Et les infortunés te disent : « Sois bénie, »
En évoquant pour nous les bonheurs d’autrefois !
Extrait de:
Chansons des nids et des berceaux (1896)
À travers ‘À une Chanteuse des Rues’, Lemoyne nous rappelle l’importance de la musique dans nos vies. Nous vous invitons à découvrir plus d’œuvres de cet auteur talentueux, ou à partager vos réflexions sur ce poème, afin de préserver la magie de ces souvenirs musicaux.