‘À une Passante’ est l’un des poèmes les plus célèbres de Charles Baudelaire, issu de son recueil emblématique ‘Les fleurs du mal’. Écrit en 1857, ce poème capture la magie et la tristesse d’une rencontre éphémère entre deux inconnus dans une rue parisienne. À travers ses mots, Baudelaire explore la notion de beauté fugace et le sentiment de regret qui l’accompagne, des thèmes universels qui continuent de résonner avec les lecteurs modernes.
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
Extrait de:
Les fleurs du mal (1857)
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
Extrait de:
Les fleurs du mal (1857)
Ce poème nous invite à réfléchir sur la nature éphémère de la beauté et du désir. En explorant davantage les œuvres de Baudelaire, vous découvrirez des réflexions profondes sur l’amour, la perte, et la condition humaine. Partagez vos pensées sur cette œuvre intemporelle et laissez-vous emporter par la richesse de sa poésie.