back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

À une patricienne

Dans ‘À une patricienne’, Philoxène Boyer nous transporte dans un voyage introspectif mêlant spiritualité et désirs profonds. Écrit au 19ᵉ siècle, ce poème reflète la lutte de l’âme face aux tentations du monde matériel, cherchant refuge dans la beauté de l’art et la profondeur de la foi. Une œuvre qui invite à la réflexion sur notre propre quête de sens et d’élévation spirituelle.
I Je ne suis pas celui qui s’éprend des fontaines, Des sables d’or, des lacs, des lueurs incertaines Que l’aurore répand sur les bois, – et mon cœur Ne s’éparpille pas dans les notes du chœur Qu’avec ses fleurs, ses eaux et ses firmaments chante La nature brutale, ironique et méchante. Car l’esprit n’est pas là. L’univers cache Dieu, Le décor ne dit rien du drame, et ce milieu De rayons aveuglants, d’éphémère verdure, Ne contient pas l’essence invisible et qui dure. Aussi, les jours de lutte et d’ennui, si je vais, Dolent, meurtri, navré d’avoir été mauvais, Cherchant la foi qui sauve et l’art qui tranquillise, Ce ne sont pas les champs qui me tentent. – L’église Petite, et froide, et sombre, et sans tableaux au mur, M’est d’un attrait plus haut et d’un pouvoir plus sûr. Là tout parle ; la pierre est vivante ; le prêtre Me convie à sa suite et me présente au maître ; L’encens fait un plafond d’azur au monument, Et, du sommeil des morts réveillés un moment, Tendres comme un conseil, graves comme un exemple, Les chrétiens assoupis sous le pavé du temple, Après avoir souffert pour le devoir commun, Pascal ou Lesueur, ou Racine, ou Lebrun, Racontent aux vivants le consolant mystère Des saints morts pour le Christ, du Christ mort pour la terre. Ainsi je laisse aller mes heures jusqu’au soir, Oubliant, contemplant, aspirant ; et l’espoir Me ressaisit ; je rêve à la grâce féconde, Et je crois tant à Dieu que je crois presque au monde. Mais quand la nuit revient et laisse sur Paris Courir la légion maudite des esprits, Les cierges sont éteints ; plus d’orgue, plus de psaumes ! Le Verbe fuit mon sein qu’occupent des fantômes ! Où trouver une voix qui m’asservisse au beau, Un astre familier qui veuille être un flambeau ? Pour confesser, malgré cette chair tentatrice, Paul et l’Alighiéri, Marie et Béatrice, Pour être fort, pour être humain, pour être doux, Il me faut une église encore !… Je vais à vous ! II Oh ! le disciple ému vers son autel s’élance ! Par vos regards baissés et par votre silence, Par ce front rougissant où la fière pudeur Contient la passion et marque la grandeur, Par cet accent profond et subtil, par ce geste Majestueux toujours, quoique toujours modeste ; Par ces discours d’un mot, par ces élans soudains, Par l’active pitié qui se tourne en dédains, En légère épigramme, en puissante colère, Si quelqu’un devant vous rabaisse Lacordaire, Ou celui qui pleura, pour jamais orphelin, Sa mère et son enfant, Elvire et Jocelyn, Puisqu’ils ont enchanté vos jours enthousiastes De pieuse éloquence et de poëmes chastes ; Par vos courroux charmants jurés à Mayerbeer A cause de son pacte impie avec Luther ; Par ces ferveurs qui, près d’Ormond et de Montrose, Vous auraient décidée à cueillir une rose, La rose de l’adieu, pour aller l’effeuiller Sur le dernier chemin du roi Charles premier ; Qui vous auraient jetée, enivrée et soumise, Dans les processions de l’apôtre d’Assise, Et qui, plus tôt, sous l’œil effronté des Nérons, Auraient, dans ce cerveau chrétien, jaloux d’affronts, Excité l’indomptable appétit des tortures ; Par cette royauté des consciences pures Qui sonderaient sans peur l’abîme de l’enfer, Et se perdraient peut-être à sauver Lucifer ; Par cette force étrange et mal dissimulée D’enfant ou de lion ; nature immaculée Où la grâce est un don moins encor qu’une loi, Clarté d’en haut, brillez sur moi, veillez sur moi ! Veillez sans le savoir ! Sous la seule influence D’un entretien parfois et de votre présence, Je vivrai, j’agirai, je vous glorifierai ; Et cet anniversaire en restera sacré, Si l’on me lit plus tard, comme on reparle encore De ce vendredi saint où Pétrarque vit Laure !
Ce poème enrichissant nous rappelle l’importance de la spiritualité dans notre vie quotidienne. Laissez-vous inspirer par Boyer et explorez davantage son œuvre pour comprendre les nuances de la foi et de la beauté divine.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici