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Amour impossible sous une forêt hantée

Plongez dans une forêt hantée où les murmures des chênes et les soupirs du vent racontent une histoire d’amour impossible. Ce poème, riche en émotions et en symboles, explore la quête d’un musicien errant à la recherche d’un chant perdu, et sa rencontre avec un spectre dont l’âme est liée à la terre. Une mélodie de désir, de nostalgie et de destin tragique se déploie sous les étoiles silencieuses.
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Le Luth et l’Ombre

Au cœur des bois hantés où gémissent les chênes,
Un vagabond errant, courbé sous les haleines
Des vents automnaux roux, cherchait un lieu propice
Pour apaiser son âme en lambeaux, en supplice.
Son luth, frêle complice aux cordes de cristal,
Murmurait des accords sous les doigts immortels,
Comme un écho lointain des sphères éternelles
Où dansent les soupirs des constellations frêles.

La nuit tendait son voile opaque et constellé,
Le sentier se perdait en un dédale obscur,
Quand soudain, à travers le brouillard enveloppé,
Une forme surgit, spectre pâle et nacré.
Ses yeux brillaient ainsi que des sources profondes,
Ses cheveux déliés épousaient les vieux rondes
Des rafales, mêlant leur soyeuse fureur
Aux plaintes de la terre et des chênes en pleurs.

« Ô toi dont la mélodie éveille les ténèbres,
Dit-elle d’une voix où tremblaient les zéphyrs,
Pourquoi viens-tu troubler le repos funéraire
De ceux dont les regrets hantent ce sanctuaire ? »
Le musicien, saisi par ce timbre angélique,
Sentit frémir son cœur d’un espoir nostalgique :
« Je cherche un chant perdu que nul ne peut saisir,
Un reflet d’éternité dans l’éphémère désir. »

La dame, alors, inclina son front de marbre blanc,
Et l’espace entre eux vibra d’un présage tremblant.
« Je fus jadis, dit-elle, une âme enchaînée
À des serments trahis sous la lune égrenée.
Mon souffle est lié aux mousses et aux granits,
Mon amour est un lys que l’hiver a banni.
Fuis, avant que ton sang ne s’imprègne du charme
Qui scelle à jamais ici les promesses sans larmes. »

Mais le luth, éveillé par cette ombre qui pleure,
Entonna sans effort une plainte meilleure :
Les notes s’élançaient, claires comme des larmes,
Dessinant dans les airs des arches de alarmes.
La dame écoutait, pâle, les bras entrouverts,
Comme si chaque accord ranimait l’univers
D’un temps où son cœur battait au rythme des roses,
Avant que le destin ne vînt tout décomposer.

« Arrête ! » cria-t-elle, en couvrant son visage,
« Tes sons font renaître en moi l’affreux mirage
Des baisers envolés, des matins embaumés…
Je ne suis qu’un reflet des bonheurs consumés. »
Mais déjà le musicien, ivre de doux vertige,
Avait saisi sa main froide comme un sortilège :
« Si ton âme est un lac où dort l’écho du temps,
Laisse-moi y plonger mes rêves palpitants ! »

Elle résista, telle une branche sous l’orage,
Mais son regard voilé trahissait un naufrage.
Ils errèrent ainsi parmi les troncs noueux,
Lui, brûlant de l’étreindre ; elle, luttant contre eux
Liens invisibles qui la clouaient au domaine
Où les ombres sans corps composent leur hymne vaine.
« Vois-tu ces fleurs de ronce aux pétales de deuil ?
Chacune est un adieu scellé par les écueils.

Je ne puis t’appartenir, ô passant éphémère,
Car mon souffle se mêle aux soupirs de la terre.
À minuit, je renais ; au premier chant du coq,
Mon être se dissout en brume sur les rocs. »
L’homme, alors, déchira sa tunique de bure :
« Si l’aube doit t’arracher à ce que j’endure,
Alors que cette nuit soit un siècle éclatant !
Jouons l’hymne interdit que le destin attend. »

Ils dansèrent. Le vent portait leurs pas fiévreux,
Les étoiles muettes éteignaient leurs yeux creux.
Elle, spectre amoureux drapé de clartés pâles,
Lui, mortel enflammé par les astres fatals.
Ses doigts sur le luth tissaient des serments funèbres,
Elle, déroulait l’or de ses cheveux ténèbres,
Et chaque note était un baiser dérobé
À la loi qui condamne les cœurs au supplice.

Mais l’horizon blêmissait d’une lueur cruelle,
La dame se raidit, telle une sentinelle :
« Entends-tu les corbeaux annoncer le réveil ?
Mon corps déjà s’effrite aux premiers traits vermeils.
Souviens-toi de ceci : dans chaque feuille morte,
Dans chaque chant d’hiver où la bise t’emporte,
Je serai le soupir qui caresse ton cou…
Adieu, mon bien-aimé, qui m’as rendue à moi. »

Il voulut la saisir, mais ses bras éperdus
Ne rencontrèrent rien qu’un souffle évanoui.
Le jour se levait, froid, sur la forêt muette,
Où gisaient en miettes les rêves du poète.
Depuis, on dit qu’il erre, égaré, sans repos,
Jouant pour l’invisible un air né du chaos.
Et quand la lune argente les fûts des vieux chênes,
Une ombre pleure avec les cordes de sa peine.

« `

Ce poème nous rappelle que l’amour, même éphémère, laisse une empreinte éternelle dans nos âmes. Il nous invite à réfléchir sur les liens invisibles qui nous unissent aux autres, aux lieux, et aux souvenirs. Dans chaque feuille morte, dans chaque soupir du vent, se cache une histoire d’amour perdue, mais jamais oubliée. Et si, comme le musicien, nous devions errer sans repos, peut-être trouverions-nous dans nos propres mélodies un écho de ce qui nous échappe.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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