Découvrez ‘Aube – Théâtre’, un poème emblématique d’Alain Jouffroy, écrit en juillet 1954. Cette œuvre captivante évoque le passage de l’ombre à la lumière, symbolisant le renouveau et la résilience face aux défis de la vie. À travers des images puissantes et des métaphores saisissantes, Jouffroy nous invite à embrasser la vie avec audace et détermination, faisant de ce poème une réflexion intemporelle sur l’espoir et la transformation.
«Attrape » l’ultime comète
RENONCE
mets ta nuit en chantier !
toute ombre engloutie sous la bâche,
tous les rats bafoués
talonnés par des pelles
attrape et bats le soleil
bats
bats la lumière bats la vie
Cri qui
TRIOMPHE ! interminable clé tournée dans la pupille (ET
peuplée d’âme
la
Chose-hurlante
s’affale,
Flanquée — nez contre guerre)
..Cours, flèche
étirée sous les semelles — file.
Plaque ta ville.
La mort te donne des conseils de paresse.
Change de nuée.
Ta tête ouvre sur la détresse.
N’écoute que non ! non ! non !
Vire à l’étincelle.
Non, ne descends pas l’échelle.
Chasse !
Sois (tigresse nue)
divine
sois (tigresse) divine
AUTREMENT ÉLUE
Ivre de refus
traversée par l’étrave !
Avare de santé
Avare à l’unisson du sang
in-cor-po-ré
Pars nue, musclée.
Nargue.
Oublie le sentier, la borne.
Amplifie la paix du souffle.
Nargue.
Esprit nu et rieur,
Face aux crachats,
Nargue.
L’art est hors de glu,
Pas gagné sur les graines.
— pas propre
dans la neige propre !
Soleil
propre jusqu’à l’os !
Plantée, flamme, au cœur
ambulant
du bloc d’eau lourde
où
chavirent hiers et aujourd’hui drapeaux trompeurs et déchirés
Sauvée à la surface du trouble — œuf sol ide et léger — tirée par le fil : — ivre de précision apostolique !
Sauvée (sans méthode)
À travers grilles sabordées et liquides
Sois nue.
AUBE sauvée.
(On ne remplace pas
la terre
l’atome.
On ouvre !
On se charge de chance !)
On
S’ouvre, hors de nue,
TERRE
LIBÉRÉE
DE
L.’OMBRE
PORTÉE
DU
GRAND
BEC,
Matin inattaqué.
Juillet 1954
RENONCE
mets ta nuit en chantier !
toute ombre engloutie sous la bâche,
tous les rats bafoués
talonnés par des pelles
attrape et bats le soleil
bats
bats la lumière bats la vie
Cri qui
TRIOMPHE ! interminable clé tournée dans la pupille (ET
peuplée d’âme
la
Chose-hurlante
s’affale,
Flanquée — nez contre guerre)
..Cours, flèche
étirée sous les semelles — file.
Plaque ta ville.
La mort te donne des conseils de paresse.
Change de nuée.
Ta tête ouvre sur la détresse.
N’écoute que non ! non ! non !
Vire à l’étincelle.
Non, ne descends pas l’échelle.
Chasse !
Sois (tigresse nue)
divine
sois (tigresse) divine
AUTREMENT ÉLUE
Ivre de refus
traversée par l’étrave !
Avare de santé
Avare à l’unisson du sang
in-cor-po-ré
Pars nue, musclée.
Nargue.
Oublie le sentier, la borne.
Amplifie la paix du souffle.
Nargue.
Esprit nu et rieur,
Face aux crachats,
Nargue.
L’art est hors de glu,
Pas gagné sur les graines.
— pas propre
dans la neige propre !
Soleil
propre jusqu’à l’os !
Plantée, flamme, au cœur
ambulant
du bloc d’eau lourde
où
chavirent hiers et aujourd’hui drapeaux trompeurs et déchirés
Sauvée à la surface du trouble — œuf sol ide et léger — tirée par le fil : — ivre de précision apostolique !
Sauvée (sans méthode)
À travers grilles sabordées et liquides
Sois nue.
AUBE sauvée.
(On ne remplace pas
la terre
l’atome.
On ouvre !
On se charge de chance !)
On
S’ouvre, hors de nue,
TERRE
LIBÉRÉE
DE
L.’OMBRE
PORTÉE
DU
GRAND
BEC,
Matin inattaqué.
Juillet 1954
En conclusion, ‘Aube – Théâtre’ d’Alain Jouffroy nous pousse à réfléchir sur notre propre renaissance et la nécessité de rejeter les ténèbres pour accueillir la lumière. N’hésitez pas à plonger plus profondément dans l’œuvre de cet auteur fascinant ou à partager vos réflexions sur ce poème touchant.