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Concepcion

Le poème ‘Concepcion’ de Philoxène Boyer nous transporte dans une Espagne riche en couleurs et en émotions. Écrit au XIXe siècle, ce poème évoque le contraste entre les traditions populaires et la beauté idéale de la poésie. À travers ses vers, Boyer dévoile une profonde admiration pour l’Espagne, tout en critiquant les clichés qui l’entourent. Ce poème demeure significatif pour sa capacité à capturer l’essence d’une époque et d’un lieu.
Hier, à l’heure où l’essaim folâtre Des romanesques visions Dans les campagnes de théâtre Vient tenter nos illusions, Ardeur, jeunesse, fantaisie, Vous avez, – O Concepcion ! O bel oiseau de poésie, Éclos aux bois où Caldéron Aimait à voir sous la ramée Passer les muses au grand vol ! – Converti mon âme charmée Aux douceurs du ciel espagnol. J’avais horreur des cantatilles Sous les balcons des posadas, Des caméristes, des mantilles, Et de ces ollas podridas Dont vivent depuis vingt années Les compilateurs les moins lus, Thème usé, grenades fanées Dont le libraire ne veut plus ! J’étais fatigué des Mauresques Qui viennent ici chaque été Nous imposer leurs pas grotesques Sans décence et sans volupté ; Fronts bas où l’humanité manque ; Corps où rien n’est intelligent ; Agilité de saltimbanque Et réserve de vieux sergent ! Quand la foule accueillait les bandes De tous ces pitres zingari Qui conduisent leurs sarabandes Au milieu d’un charivari, Moi je pleurais les Terpsichores, Blanches nymphes des jours anciens, Sous les couchants, sous les aurores Excitant les musiciens ! Mais vous paraissez ! La basquine De ses contours roses et blancs Ceint votre hanche qui taquine Le désir des yeux indolents, Et soudain l’Espagne plus pure Revit par vous, astre des soirs Par vous sa plus fraîche figure, Et tous nos cœurs sont des miroirs ! C’est le contraste qu’on demande, Après Gil Blas et Figaro, Ce motif de valse allemande Qui perce sous le boléro, Cette eau pleurant ses notes tristes Dans les bassins des Alhambras, Quand les doigts fous des guitaristes Racles des airs aux señoras ! C’est, avec sa grâce guerrière, L’Espagne des Campeadors Raillant l’Espagne roturière, L’Espagne des toréadors, C’est doña Florinde ou Chimène Qui, dans cette évocation, Reparaît, libre de sa peine, Heureuse de sa passion, Tandis que, sous les lourdes grilles Du monastère d’Avila, Dans le groupe des chastes filles Que le vœu chrétien y voila, Thérèse livre aux chaudes brises Son front que l’extase a jauni, Et s’abandonne aux convoitises De la croix et de l’infini.
À travers ‘Concepcion’, Philoxène Boyer invite le lecteur à explorer la beauté d’une Espagne idéalisée. N’hésitez pas à partager vos pensées sur ce poème ou à découvrir d’autres œuvres de cet auteur fascinant.

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