Le poème ‘Conception de L’Amoub’ de Francis Ponge, écrit en 1928, offre une vision unique et introspective de l’amour. À travers une prose poétique dense, l’auteur remet en question les notions traditionnelles d’amour passionnel et de désir, proposant à la place un amour basé sur la compréhension et l’approbation. Ce poème, ancré dans le XXe siècle, reste pertinent pour ceux qui cherchent à explorer des dimensions plus profondes de l’affection humaine.
Je doute que le véritable amour comporte du désir; de la ferveur, de la passion. Je ne doute pas qu’il ne puisse : naître que d’une disposition à approuver quoi que ce soit,
puis d’un abandon amical au hasard, ou aux usages du monde, pour vous conduire à telles ou telles rencontres; vivre que d’une application extrême dans chacune de ces rencontres à
ne pas gêner l’objet de vos regards et à le laisser vivre comme s’il ne vous avait jamais rencontré; se satisfaire que d’une approbation aussi secrète qu’absolue, d’une
adaptation si totale et si détaillée que vos paroles à jamais traitent tout le monde comme le traite cet objet par la place qu’il occupe, ses ressemblances, ses différences,
toutes ses qualités; mourir enfin que par l’effet prolongé de cet effacement, de cette disparition complète à ses yeux — et par l’effet aussi de l’abandon confiant au
hasard dont je parlais d’abord, qu’il vous conduise à telles ou telles rencontres ou vous en sépare aussi bien.
À travers ‘Conception de L’Amoub’, Ponge nous invite à reconsidérer nos perceptions de l’amour. Ce poème encourage une réflexion sur la manière dont nous nous connectons aux autres. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de cet auteur ou à partager vos propres réflexions sur ses écrits.