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Dévergondées et Voleurs

Le poème ‘Dévergondées et Voleurs’ de Peire Cardenal, auteur médiéval occitan, interroge avec ironie et sagacité les conventions sociales autour de la sexualité et l’inégalité. Écrit dans un contexte où les classes sociales dictaient les comportements amoureux, ce poème reste pertinent par ses réflexions sur les inégalités entre riches et pauvres. Plongez dans cet univers riche en métaphores et en émotions.
Les amoureuses, quand on veut les réprimander, Répondent gentiment, à la manière de messire Ysengrin ; L’une prend un amant parce qu’elle est de haute naissance, L’autre fait de même parce qu’elle meurt de pauvreté, Une autre a pour mari un vieillard et dit qu’elle est toute jeune, Une autre est une grande femme mariée à un petit jeune homme. Une autre n’a pas de surcot de drap brun ; Mais une autre en a deux et se livre de même à l’amour. On a la guerre bien près quand on l’a sur sa terre. On l’a plus près encore quand on l’a sur son oreiller; Quand le mari déplaît à sa femme. Cette guerre est pire que celle d’un voisin. Si tel que je connais était au-delà de Tolède, Il n’y a ni sœur, ni femme, ni cousin Qui dise jamais : « Que le seigneur Dieu me le ramène » ; Au contraire, quand il part, le plus triste en rit. Celui-là fait une grande fête – mais il ne la célèbre pas bien -Qui y sacrifie bœufs volés et ravis ; J’en sais un qui remplit son chaudron de viande À l’entour de Noël, mais je ne veux pas dire qui ; Cette viande-là n’est pas une viande propre, C’est de la viande déloyale, qu’interdit la loi ; Quant à l’homme, il est plus sot que l’enfant qui tète, S’il croit honorer ainsi la fête de Noël. Si un pauvre a pris un drap de lit, Ce sera un voleur et il ira la tête basse ; Mais si un riche a volé Mercurol. Il ira la tête droite devant Constantin ; Le larron pauvre, on le pend pour un ruban, Et tel le pend qui a volé un cheval ; Et c’est justice plus rapide qu’une flèche : Le riche voleur pend le voleur pauvre. C’est pour moi que je chante et que je joue de la flûte. Car nul, excepté moi, ne comprend mon langage : On le comprend aussi peu que celui d’un rossignol ; Les gens ne comprennent ce que veut dire mon chant. Je ne m’exprime cependant ni en frison ni en breton, Et je ne sais parler ni le flamand ni l’angevin ; Mais la méchanceté qui bouche leur entendement Les empêche de distinguer le vrai du faux. Maintenant il me déplaît qu’un sot se mêle De mon chant, car il agit comme un pourceau.
En explorant ‘Dévergondées et Voleurs’, le lecteur est invité à réfléchir sur les injustices et les paradoxes de la société, tout en découvrant d’autres œuvres percutantes de Peire Cardenal qui défient les normes établies.

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