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Exil sous une montagne enneigée

Plongez dans ‘Exil sous une montagne enneigée’, un poème poignant qui explore la quête d’un artiste solitaire, Élias, en quête de sens et de beauté dans les montagnes enneigées. À travers des vers évocateurs, le poème dépeint une lutte intérieure entre la création et le néant, entre l’espoir et l’effacement. Une ode à la fragilité de l’âme humaine et à la puissance du silence.
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Le Dernier Chant des Cimes

Au flanc des monts où gît l’hiver éternel,
Un homme gravit l’ombre, pieds nus sur le givre,
Portant pour seul bagage un carnet de cuir brun
Où ses rêves, mêlés aux larmes, ont séchi.
Élias, nom perdu dans les plis du vent blanc,
Artiste aux doigts brûlés par les couleurs du monde,
Fuyait le rire acide des foules distraites,
Leurs regards de granit sur ses toiles mutiques.

La neige, lent linceul, tissait son exil rude,
Chaque pas écrasait un espoir cristallin.
Il cherchait, disait-il, la source des nuages,
Le lieu où les éclairs dansent avec le temps,
Pour y peindre l’écho des astres déchirés
Et fixer sur la toile un fragment d’infini.
Mais les rocs, en échos à ses vaines queries,
Ne lui rendaient que des syllabes de glace.

Nuit tombante. Le ciel, vaste gouffre opalin,
Avalait les reliefs des sapins inclinés.
Dans une grotte creusée au sein des ténèbres,
Il alluma un feu pâle avec ses derniers vers—
Poèmes déchirés, nourriture des flammes
Qui dansaient en riant de leur propre trépas.
L’âme est un luth fragile aux cordes de brume :
Chaque note expirée engendre un silence.

Trois lunes ont passé. Sa main, tremblante et bleue,
Tentait de capturer l’aube naissante en traits
Qui fuyaient comme l’eau entre les doigts serrés.
Les couleurs ? Des fantômes. Les lignes ? Des regrets.
Le vent volait ses croquis, feuilles mortes emportées
Vers les abîmes sourds où se perdent les noms.
« Créer, c’est résister au néant qui s’avance »,
Murmurait-il en fixant l’encre gelée.

Un matin, le soleil perça les nuages lourds,
Illuminant soudain un lac de diamants—
Miroir où se brisaient les cimes orgueilleuses.
Élias y plongea son regard ébloui,
Croyant voir dans les flots, entre deux strates d’ombre,
La silhouette dansante d’un chef-d’œuvre absent.
« Je te tiens ! » cria-t-il à l’illusion liquide,
Et sa main se mit à tracer fiévreusement.

Jour et nuit, il combattit la toile vierge,
Mêlant le sang aux teintes volées aux glaciers.
Un visage émergea, paupières closes,
Fusion d’ange pâle et de roc érodé.
Les yeux ? Deux puits sans fond où nageait la détresse.
La bouche ? Une blessure ouverte sur les cieux.
« Qui es-tu ? » questionna l’artiste en délire,
Mais la créature d’ambre garda son secret.

L’ouragan vint alors, souffle de la montagne,
Déchirant les nuages en lambeaux funèbres.
La neige tournoyait en valse macabre,
Effaçant les sentiers, les repères, les jours.
Élias, enlacé à son œuvre maudite,
Sentit monter en lui le chant des grands adieux.
« Prends-moi ! » supplia-t-il aux esprits des altitudes,
Tandis que le vent mordait ses lèvres en feu.

Sous l’avalanche lente, immense et solennelle,
Il vit s’écrouler l’orbe entier de son être :
L’atelier de son cœur, galeries de brume,
S’effaçait pierre à pierre au rythme du néant.
Sa main étreignit fort le portrait spectral,
Dernier rempart contre l’effacement total—
Mais déjà les flocons, légers et implacables,
Recouvraient d’un linceul l’artiste et son rival.

Quand vint le dégel trouble aux lèvres de la terre,
Un berger découvrit, sous la croûte argentée,
Un squelette tenant contre ses os glacés
Un rectangle de bois nu, vierge de pigment.
Le temps, ultime peintre à la palette oblique,
Avait lavé jusqu’à l’idée de beauté.
Seul persistait, gravé dans le socle des nuages,
Un écho de couleurs… déjà dissipé.

Maintenant, quand le blizzard mord les nuits d’insomnie,
Les monts redis parfois cette fable sans clarté :
Comment un homme seul, habité de vertige,
Tenta d’arracher au vide un peu de lumière,
Et comment le silence, plus fort que tous les rêves,
Transforma son génie en poussière d’hiver.
L’exil n’est pas toujours un voyage géographique—
C’est parfois une âme errant dans son propre désert.

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Ce poème nous rappelle que l’exil n’est pas toujours géographique. Parfois, c’est une âme qui erre dans son propre désert, cherchant à arracher au vide un peu de lumière. Réfléchissez à vos propres quêtes intérieures : où trouvez-vous votre lumière dans les moments d’obscurité ?
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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