Dans ‘Formes de L’Anagramme’, Michelle Grangaud nous invite à une exploration sensorielle des mots, mêlant jeux sonores et imaginaire. Ce poème moderne brise les conventions linguistiques tout en rendant hommage à la richesse du langage. Situé dans le cadre de la poésie contemporaine, il questionne notre rapport aux mots et à leur agencement.
Isidore Ducasse comte de Lautréamont méduse l’auditoire mets sac à côté nord et mise du crocodile dans ta mare ouest démode du croissant au court à demi est toast à taire consomme le décideur sud sors ta mince camelote du désert oui-da monte maturité à la corde cuisse de dos conduis le sommet au Tati à créer de dos accoutume-toise : méditer salades nord détourne-toi du commerce assis là et da contracte l’idiome dur de masse à ouest comme sa décision dérate ta rotule sud adulte du sans mémoire accorde-toi est situe dam le contour de ma croisade est conte le traumatisme coi du rasé de dos modèle de saut ton moi si caractère sud miette accumule des oasis radote nord admets le concert du soir à mardi ouest immole ton étude s’écrit courses à dada commente la cause sois de tout Derrida souris au médicament coloré daté d’est décide des mots à courir l’amante ouest acclame ton truisme au soir d’été de dos couds la tête assidue mérite coma nord incise ta dermatose morale de coût sud et commande l’écriteau d’os à sortie sud considère la tasse comme toiture du da cuis le camaïeu de mots et torsade nord accommode l’autorité de sardine US est commets la couture de raisin à et de dos décommande aussi le tricot rade ouest cascade la moto de dire terminus ouest déçois le las à trou de commentaire sud acclimate ton trousseau de rime de dos soude la contumace d’iris motte réséda cuisine de coteau mords le matador est détruis cocotte malade au messie nord décroise la sciée du tam-tam nord-ouest amortis le roc est ce demain d’ouate sud tic tiré da essore la communauté de dos Raymond Queneau ou l’oignon de Moebius On rime do, soigne ma nuque, double noyau, Une ouïe d’embryon la souda, gnomonique Non né d’audible mosaïque, gourou moyen Ou mi-badge au Numide, noyons l’Orénoque. Une monogéoludique m’a boudiné rayons Du globe maya un soir monodoué quenine ! Or, nid mou ou mou, bégayons de la quenine. Sème, ma gonodoque, un rien d’oubli. Noyau, Un duodégnome oblique au moi en rayons, Idem ondoyons rue l’aube au gnomonique — Un nu, oui-da : on gomme sa Libye d’Orénoque Ou la nonne d’amour es bigoudique moyen. Qu’on nous doue la big âme noire du moyen. Boy du gonodrome au sein mou, laque Nine. Nue. sa momie au nylon du Gobi d’Orénoque ! On masque le bourdon — neige-moi du noyau, Où à une myriade, son double gnomonique M’ennuie, d’où, on boude ma logique. Rayons Au menu — nœud monodique oblige — ‘rayons’ Où souque la bigamie non ronde — du moyen Nie le doudou; embrayons au gnomonique; Un boa du Sodome y go, more, à l’unique Nine, Ninon, ma gourde moqueuse, bolide noyau Bigle au duo mou, mayonnaise d’Orénoque. Ysabeau mouline du moignon d’Orénoque, Ondée du on, genou maboulimique, rayons, Mon aine ombreuse qui gondole du noyau, Ma sourdine, ou bouée d’Algonquin moyen, Monogyne amadou d’où s’éblouir quenine, Rude madone, un soi, le boyau gnomonique. Soudure, aboulie d’anonyme gnomonique, Digue, bain mou, s’y adonne mou, l’Orénoque. Origène, son bayou doum-doum la quenine. Midi, eunuque abondé, monologue rayons. Moule, on burine sa gonade — quoi du moyen ? Rôde, ô muqueuse mignonne d’aboli noyau De l’amour en noyau boisé du gnomonique, Bague au Nil, dominos du Moyen-Orénoque, Monde ou rayons du moi, bouge la quenine.
Ce poème incite à réfléchir sur la fluidité du langage et son potentiel créatif. N’hésitez pas à découvrir plus d’œuvres de Michelle Grangaud et à partager vos réflexions sur ses jeux poétiques.