Le poème ‘Grand Air’ de Paul Eluard, emblématique de la poésie surréaliste du 20ᵉ siècle, nous plonge dans un univers où la nudité devient symbole de pureté et d’harmonie avec le monde naturel. Écrit dans une période marquée par des bouleversements, ce poème invite à redécouvrir la beauté simple et intense de la vie et des relations humaines.
La rive les mains tremblantes Descendait sous la pluie Un escalier de brumes Tu sortais toute nue Faux marbre palpitant Teint de bon matin Trésor gardé par des bêtes immenses Qui gardaient elles du soleil sous leurs ailes Pour toi Des bêtes que nous connaissions sans les voir Par-delà les murs de nos nuits Par-delà l’horizon de nos baisers Le rire contagieux des hyènes Pouvait bien ronger les vieux os Des êtres qui vivent un par un Nous jouions au soleil à la pluie à la mer A n’avoir qu’un regard qu’un ciel et qu’une mer Les nôtres.
En parcourant ‘Grand Air’, on est amené à réfléchir sur notre propre connexion avec la nature et les autres. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Paul Eluard pour découvrir la profondeur de ses réflexions poétiques.