Le poème ‘J’écris pour que le Jour…’ d’Anna de Noailles résonne comme un écho des souvenirs et des sentiments intimes. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème révèle les réflexions de l’auteur sur l’écriture comme moyen d’immortalité et d’expression de ses émotions profondes. Les lecteurs découvrent à travers ses vers une ode à la vie, aux plaisirs naturels et à la quête d’amour même après la mort.
J’écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l’air et le plaisir m’ont plu,
Et que mon livre porte à la foule future
Comme j’aimais la vie et l’heureuse
Nature.
Attentive aux travaux des champs et des maisons,
J’ai marqué chaque jour la forme des saisons,
Parce que l’eau, la terre et la montante flamme
En nul endroit ne sont si belles qu’en mon âme !
J’ai dit ce que j’ai vu et ce que j’ai senti,
D’un cœur pour qui le vrai ne fut point trop hardi,
Et j’ai eu cette ardeur, par l’amour intimée,
Pour être, après la mort, parfois encore aimée,
Et qu’un jeune homme, alors,
Usant ce que j’écris,
Sentant par moi son cœur ému, troublé, surpris,
Ayant tout oublié des épouses réelles,
M’accueille dans son âme et me préfère à elles…
Ce poème nous invite à réfléchir sur la façon dont nos mots peuvent transcender le temps et continuer à toucher le cœur des générations futures. Explorez davantage les œuvres d’Anna de Noailles et partagez vos propres pensées sur la beauté de la mémoire à travers l’écriture.