Le corbeau lit l’horoscope sur le champ étalé que traverse parfois la perdrix avec ses bottes grises, où plonge l’épervier comme dans une mer sombre.
Je suis là.
Je prends des notes.
Je fais des phrases.
Je tresse le poème
Noces et banquets.
Je reste l’ancien garçon d’honneur.
L’été a fermé.
Y a-t-il des étés sans fleurs, sans arbres, l’herbe parfumée d’acides ? Étés, poches vides ?
Je balance des choses.
Je répète celles que je disais quand je sentais aussi bon que le pin, que la femme nue donnait son ventre de magnolia.
J’ai les doigts de l’Automne, rouges un peu et jaunes de vin, de tabac.
Je n’attends plus les fêtes.
Elles se font sans moi dans les pierres mortes des villes.
Je ne tourne plus la roue verte de la chance.
Ma chance, je la porte sur moi : les jeunes cailloux de la rivière, des marrons secs, un sou percé, trouvé dans une maison défaite.
Je vais rencontrer, caresser les dahlias aussi fidèles que les chiens de la chasse.
Les premiers jours de
Novembre sonneront juste, cette année.