Le poème ‘La Chambre’ d’Albert Lozeau, écrivain du début du 20ᵉ siècle, nous invite à réfléchir sur la mélancolie et la beauté fugace des rêves. À travers une description poignante d’un espace confiné, l’auteur évoque le poids de la tristesse et le désir d’évasion qui habite chacun de nous. Ce poème reste une œuvre significative pour ceux qui s’interrogent sur les thèmes de la solitude et des aspirations perdues.
Entre les murs étroits de ma chambre, n’ayant
Pour clarté qu’un reflet de vitre dépolie
Où le frimas simule une forêt jolie,
Mon rêve meurt, dans la tristesse se noyant.
Comme une rose, un jour d’octobre, défaillant,
Mon âme penche au poids de sa mélancolie
Et, dans cette lumière hésitante et pâlie,
Perd ce qui se dressait en elle de vaillant…
Le beau soleil, le bleu du ciel, la plaine blanche,
Les arbres dentelés de givre à chaque branche,
L’air vierge, le vent pur : délices des poumons !…
Ah ! nous trouvons parfois notre chambre petite !
Pourtant, c’est là, dans l’ombre, ― ô l’adorable gîte ! ―
Que pour rêver d’amour, seuls nous nous enfermons !
Pour clarté qu’un reflet de vitre dépolie
Où le frimas simule une forêt jolie,
Mon rêve meurt, dans la tristesse se noyant.
Comme une rose, un jour d’octobre, défaillant,
Mon âme penche au poids de sa mélancolie
Et, dans cette lumière hésitante et pâlie,
Perd ce qui se dressait en elle de vaillant…
Le beau soleil, le bleu du ciel, la plaine blanche,
Les arbres dentelés de givre à chaque branche,
L’air vierge, le vent pur : délices des poumons !…
Ah ! nous trouvons parfois notre chambre petite !
Pourtant, c’est là, dans l’ombre, ― ô l’adorable gîte ! ―
Que pour rêver d’amour, seuls nous nous enfermons !
À travers ‘La Chambre’, Albert Lozeau nous rappelle que même dans les espaces les plus restreints, notre imagination peut nous emmener vers des rives de beauté et de réflexion. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos impressions sur ce poème émouvant.