La chauve-souris et le miroir
Dans l'écrin sombre de la nuit, nourrie de silence,
Une histoire se tisse, loin des regards, dans l'obsolescence.
C'est l'aventure d'une chauve-souris, créature de doutes,
Perdue entre deux mondes, cherchant sa route.
Elle qui au velours de l'obscurité se confie,
Trouva un miroir, relique d'un temps oublié.
Reflet singulier d'une vérité inaperçue,
Montrant non pas un, mais deux visages nus.
"Qui suis-je ?" se demanda la bête ailée,
Devant cette surface lisse, énigme voilée.
L'ombre s'efface, la lumière se précise,
Découvrant sous ses yeux, la complexité exquise.
Chaque battement d'aile, une question posée,
Dans le miroir, un monde inversé osé.
"Sommes-nous le même être, vous et moi ?"
Interroge la nuit, cherchant sa foi.
Le miroir répond dans un murmure d'argent,
"Ce que tu vois n'est qu'une facette du temps.
Ton essence se cache dans l'écho de ton vol,
Dans la danse de l'ombre et de la braise qui s'envole."
Alors, dans un élan de courage insoupçonné,
La chauve-souris s'envole, désormais éclairée.
Cherchant au-delà du reflet, sa vraie nature,
Dans un voyage où chaque coup d'aile est écriture.
Navigant dans la brume des pensées humaines,
Elle découvre que la vie n'est pas un problème à peine.
Mais un tableau riche, d'émotions et de couleurs,
Où chaque être est peintre, et parfois pleureur.
Voilà que la nuit se fait plus profonde,
Mais notre héroïne ne connaît plus de seconde.
Pour elle, le miroir n'est plus une barrière,
Mais un passage, vers une lumière singulière.
"Regardez-moi, créatures de jour et de nuit,
Je suis la preuve que dans l'obscurité aussi, il y a vie.
Mon vol est un poème, dans l'air inscrit,
Une ode à l'existence, un hymne non-dit."
Ainsi s'achève l'histoire de l'âme errante,
Qui dans un miroir, a vu plus qu'une attente.
Elle nous enseigne la valeur de la quête,
De l'acceptation de soi, sans aucune recette.
Nous sommes tous des chauves-souris, à notre manière,
Naviguant entre ombres et lumières.
La vérité de notre être ne se trouve pas dans la réflexion,
Mais dans l'embrassade de nos contradictions.
Que ce poème soit un miroir pour celui qui le lit,
Un reflet de l'âme, un passage vers l'infini.
Car dans les mots, comme dans la vie,
Se cache une magie, subtile et infinie.
Désormais, quand la nuit te prendra dans ses bras,
Souviens-toi de la chauve-souris et de son combat.
Cherche ton reflet au-delà des apparences,
Et dans le silence, trouve ta propre renaissance.
