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La chouette qui aimait les lunettes

La chouette qui aimait les lunettes

Dans un bosquet encré de mystères,
Où lune et étoiles bercent la nuit,
Vit une chouette aux yeux comme verres,
Admirant le monde, son esprit enfuit.

Elle rêvait de voir au-delà des cimes,
De comprendre le langage des airs,
Son cœur battant au rythme des rimes
Des poètes éteints, leurs secrets en lumière.

Un soir, sous un voile d'azur parsemé d'or,
Une paire de lunettes abandonnée trouvée,
Elle les porta, un nouveau monde exploré,
Un enchantement, une renaissance à l'aurore.

Avec ses lunettes, le monde s'est ouvert,
Les couleurs ont dansé, d'une éclatante clarté,
Elle a vu le cœur des hommes, leurs déserts,
Et la beauté cachée dans leur simplicité.

Les mots des livres, jadis confus et serrés,
Se sont déployés, des ailes leur sont données,
Chaque syllabe, chaque son, finement pesés,
Revela l'âme profonde des poésies oubliées.

Ses nuits devinrent voyages de connaissances,
Survolant des terres d'imagination sans fin,
Découvrant l'amour, la douleur, l'espérance,
Dans le silence, elle tissait des liens.

Elle a appris des rivières, leur cours passionné,
Des montagnes, leur majesté stoïque,
Des forêts, leur mystère préservé,
Et dans chaque découverte, une leçon unique.

Mais au fond, ce n'était pas les lieux,
Ni les trésors enfouis, ni les vues lointaines,
C'était les histoires des gens, silencieuses mais précieuses,
Qui résonnaient en elle, douces et sereines.

Elle comprenait enfin, avec ses lunettes de vue,
Que chaque être respire une poésie propre,
Que le monde est un livre, constamment renouvelé,
Riche de vers qui n'attendent que d'être découverts.

Quête finie? Peut-être, pour la chouette curieuse,
Mais son voyage à peine entamé, les yeux ouverts,
Sur la véritable essence, la beauté mystérieuse
De cette existence, ballet infini d'univers.

Leçon de cette aventure, sous la voûte étoilée,
N'est point de voir le monde à travers un verre,
Mais de regarder profond, là où se cache la clé,
L'émotion brute, la connexion, le mystère véritable.

Ainsi, quand la lumière de l'aube effleure les monts,
Pensez à notre chouette, aux lunettes rêvées,
Rappelez-vous que nos vues sont des ponts,
Vers des mondes intérieurs, éternellement liés.

La vie, un poème que l'on écrit chaque jour,
Avec des mots simples, ou des phrases complexes,
Mais l'important, c'est le message d'amour,
Qui réunit tous les êtres dans une danse complexe.

Et alors, quand finalement les lunettes tomberont,
Laissant la chouette face à la nuit naturelle,
Elle saura que la vision la plus claire n'est pas celle qui voit tout,
Mais celle qui perçoit l'essence, qui en elle, sommeille.

La chouette qui aimait les lunettes, dans son vol silencieux,
Nous invite à chercher la profondeur sous la surface,
A découvrir les liens invisibles entre nous et les cieux,
Et à reconnaître dans chaque âme, un univers vaste.

Regardez donc à travers vos lunettes invisibles,
Et voyez le monde non pas comme il paraît,
Mais comme il se révèle, magnifique et sensible,
Un poème sans fin, à aimer, à réinventer, à respecter.

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