La danse du vent et des feuilles

La danse du vent et des feuilles

Dans l'orée d'un matin d'automne embrumé,
Où l'horizon embrasse tendrement l'aube naissante,
Là où le silence converse avec la rosée,
Commence l'épopée, doucement, de la nature dansante.

Les feuilles, frissonnantes sous la caresse aérienne,
Se détachent, virevoltant dans un ballet sans fin,
Leur chute, orchestrée par le vent, devient scène
D'une composition où chaque pas trace son destin.

Sous le ciel de céruléen drapé, vastitude sereine,
Les arbres se courbent, échos des murmures éthérés,
Chaque rameau, chaque feuille, témoigne de la peine
Et de la joie, dans une union de contrastes mariés.

Le vent, maestro invisible, guide leur cadence,
Dans cette danse éphémère où le temps semble suspendu,
La nature livre ses secrets, essences
D'un monde où tout est constamment transmué.

Les feuilles, tournoyantes, esquissent des arabesques,
Sur le sol, tapis d'or et de pourpre étendu,
Elles dessinent des rêves, fresques fantastiques,
Châteaux éphémères dans lesquels l'esprit s'est perdu.

Le cycle immuable, vie, mort, et renaissance,
Se dépeint dans ce spectacle d'une beauté insolite,
Chaque feuille une histoire, une danse, une sentence,
Dans le grand livre de la nature, page indomptable, écrite.

L'homme, spectateur souvent aveugle de cette magie,
Passe, ignorant les murmures tissés par le vent,
Dans sa quête éphémère de gloire et d'oubli,
Il oublie trop souvent le véritable enchantement.

Pourtant, dans le silence d'un regard contemplatif,
L'âme peut s'élever, découvrir l'harmonie secrète,
Entre l'homme et la nature, lien intuitif,
Une symphonie où chaque note est une quête.

Ainsi, la danse du vent et des feuilles rappelle,
Que dans le tumulte, dans le silence, dans la tempête,
Réside une beauté pure, essentielle,
Une vérité simple, devant laquelle on s'arrête.

La nature enseigne, patiente et sage,
Que chaque fin n'est que le début d'un nouveau voyage,
Dans ce cycle sans fin, chaque instant est un message,
Un souffle de vie, éphémère héritage.

Car dans la chute des feuilles, l'écho d'une promesse,
Que dans la mort, la vie trouve sa propre adresse,
Dans le tapis d'or sous nos pieds, la tendresse
D'un monde qui, sans cesse, se métamorphose et s'embellit dans sa délicatesse.

Ainsi se termine la danse du vent et des feuilles,
Dans l'éclat d'un coucher de soleil qui dévoile
La beauté fugace de l'existence, fragile voile,
Invitant à méditer sur la vie, son prisme et ses écueils.

Dans cette valse éternelle où le tangible s'effeuille,
Rappelons-nous de chercher, au-delà de notre bataille,
La sérénité dans l'effervescence, le calme dans la foule,
Et dans le coeur de la nature, l'essence de nos rêves les plus doux.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici