La fête du travail, hommage aux travailleurs
Dans l'aube naissante, sous un ciel de soie,
Se lèvent les ombres, vaillantes et sans émoi,
Portant sur leurs épaules le poids du monde,
Forgées de suie et de lumière, fécondes.
Elles tracent dans l'or du jour naissant
Des sillons d'espoir, éternellement présents,
Chaque geste, précis, est un vers dans l'épopée
De ceux qui bâtissent, sans cesse, notre humanité.
Ces héros discrets, aux mains de terre et d'acier,
Sculptent, inlassables, notre quotidien à modeler.
Qu’ils soient de chair ou d’éther, leur labeur est le même,
Un poème inachevé, à l'encre de leurs peines.
À l'établi, dans les champs, derrière un écran ou un volant,
Leur symphonie s'écrit en mille langages, vibrant
D'une constance qui défie les âges et les tempestes,
Et nourrit la terre de ses plus belles gestes.
Que serait le monde sans la force de leurs mains,
Sans la sueur de leurs fronts, sans leurs chemins ?
Un théâtre sans acte, une toile sans couleur,
Un poème sans rime, un coeur sans batteur.
Mais voilà que le crépuscule dessine ses ombres longues,
Et que s'éteignent les bruits, les tumultes, les songes.
Dans le calme retrouvé, leur oeuvre reste vibrante,
Telle une étoile filante dans la nuit bienveillante.
Leur mérite, gravé dans la pierre et le temps,
Ne demande ni statues, ni grands monuments,
Mais un regard sincère, une main tendue,
Et la reconnaissance de leur valeur méconnue.
Nous, enfants du labeur et de la persévérance,
Debout sur les épaules de ces géants de silence,
Portons haut le flambeau, lumière d'espérance,
Et faisons de chaque jour une fête qui danse.
Que se lève le soleil sur une ère nouvelle,
Où le travail ne serait plus lutte, mais étincelle
D'un bonheur partagé et d'une prospérité commune,
Où chaque travailleur trouve enfin sa lune.
Les rues, les champs, les usines et les bureaux,
S'unissent en un chœur vibrant d'hymnes hauts,
Célébrant la beauté d'un monde en gestation,
Porté par le courage de toute une nation.
Et lorsque tombe la nuit sur l'effort achevé,
Que chaque travailleur, en paix, peut se lover
Dans le doux écrin de son foyer retrouvé,
Il sait que demain, encore, il faudra créer.
Créer non pour la gloire ou pour l'or effréné,
Mais pour la flamme intime d'un monde enchanté,
Où chaque homme, chaque femme, en son coeur, saurait
Que son travail, comme un art, à jamais, brillerait.
Alors chantons ensemble, artisans de demain,
Forgeons dans la joie des lendemains sereins.
Que notre labeur, sous l'éclat des étoiles,
Soit la promesse tenue d'une aurore sans voile.
La fête du travail, hommage aux travailleurs,
Une ode à ceux qui, dans l'ombre, font battre nos coeurs.
Puisse leur histoire, en nos mémoires gravée,
Être le phare éclatant d'une humanité rêvée.