Dans le creuset d’azur où se tisse l’éther,
Où l’aube diaphane enlace l’infini,
Là germe l’aventure, un périple infini,
La quête de Jason, sans peur et sans colère.
La Quête de la Toison d’or de Jason
Au berceau de l’Olympe où souffle le zéphyr,
L’écho d’une épopée effleure les esprits.
Un héros sans armure aux desseins endurcis,
Part à conquérir l’or, un présent du Destin.
Sur son navire Argo aux voiles de cristal,
Vers le jaspe argenté et les mers d’outre-temps,
Il vogue et caresse les flots avec instinct,
Sur l’écume d’argent, il trace son sillage.
Forgeant l’horizon, témoins d’ivoire des cieux,
Ses compagnons, vaillants, d’une bravoure égale.
La proue fend les ondes, vers la rive des dieux,
Pour la toison rêvée aux éclats de métal.
La soie d’un chant lointain berce l’équipage,
Les sirènes envoûtent de leur hymne élégiaque.
Mais Jason, imperturbable dans ses pensées,
Déjoue l’appel du vide et les mélodies pièges.
Il affronte des monstres, créatures de la brume,
Dans une valse macabre aux allures de fantasme.
Argonautes, entre l’ombre et lumière ils dansent,
Avec la mort, un flirt où seul le courage emporte.
À travers des bois sacrés, sous la lune avare,
Les arbres susurrent à l’oreille des héros.
La toison scintille, enlacée par des serments,
Dans une clairière bercée par les étoiles.
Jason, le cœur battant au rythme des légendes,
Affronte les soldats nés des dents du dragon.
Un essaim de guerriers, sur le seuil du sanctuaire,
Defends la conquête d’une vie, d’une ère.
Puis survient Médée, l’enchantresse aux yeux de feu,
Fille de Colchide aux sortilèges anciens.
Elle voit en Jason, pas qu’un homme mais un vœu,
Un espoir de liberté, un chemin vers demain.
Médée l’ensorcèle, non pas d’un mal fatal,
Mais d’une aide précieuse, d’un amour si légal.
Un breuvage, un philtre, offert avec passion,
Pour franchir les obstacles d’une prédestinée mission.
L’Aurore émerge, embrassant les étoiles ternes,
Le pacte est scellé, entre deux mondes parallèles.
La toison d’or enfin, sous la caresse matinale,
S’offre à Jason, parfumée du doux chant des prairies.
Mais l’odyssée ne s’achève au fil d’or coupé,
Car les véritables trésors ne sont jamais volés.
De retour en Iolcos, la ville de ses pères,
Le héros est confronté à des vérités amères.
Le trône est souillé, par une âme corrompue,
Et la quête du pouvoir, un serpent qui s’enroule.
Jason, après avoir dompté les mers et l’ennemi,
Trouve en son cœur une guerre, un tout autre ennemi.
La gloire n’est qu’un souffle, une brise passagère,
Et les échos du temps murmurent la vérité.
Non pas dans la richesse, ni dans des prouesses guerrières,
Mais dans l’essence même, l’humanité connectée.
Dans ce poème intemporel, sous un voile de mots,
Se cache une réflexion, sur la nature de nos maux.
Les voyages que nous menons, nos exploits, nos combats,
Sont des quêtes intérieures, où se révèle notre foi.
La toison d’or est l’amour, la sagesse, l’espoir,
Fibre tissée d’humanité, ardeur à percevoir.
Et Jason, épris d’une quête plus grande qu’une vie,
Comprend que l’héroïsme est dans la quête infinie.
L’âme navigue entre rêves et réalités,
Sur l’océan du temps, écho d’éternité.
Et si le poème chante les versions de nos destins,
Il soulève le voile sur nos âmes de pèlerins.
La quête de la toison d’or de Jason s’achève,
Laissant un sillage riche en leçons et en rêve.
Mais la vraie conquête, celle que l’on doit apprendre,
Est de trouver dans nos cœurs le feu qui pourra nous transcender.
