La quête de l'évasion
Dans l'ombre de la nuit où l'esprit s'évapore,
Surgit l'envie ardente d'un monde sans rempart.
Au carrefour du temps, l'âme en soi explore
Des univers cachés, au-delà du regard.
Là, sous le voile fin de la réalité,
Les rêves se façonnent de brume et d'éther,
Forgeant en leur essence une douce clarté
Qui guide le voyageur vers des terres éphémères.
Vers des horizons lointains, l'évasion se trace,
Chemin pavé de doutes, bordé d'espérance.
Chaque pas, une énigme; chaque souffle, une chasse
Au trésor de soi, hors des griffes du silence.
Les monts se dressent fiers, sous l'éclat de l'aurore,
Gardiens de l'aube naissante et de ses promesses.
Leur sommet, un appel au courage qui s'endort,
Et dans leurs flancs se cachent mille et une tendresses.
Le zéphyr murmure les légendes d'antan,
Souffle ancestral portant les voix de l'espérance.
Il chante les batailles, les amours, les tourments,
Tissant entre les mots la toile de l'existence.
L'eau vive court, joyau limpide et pur,
Miroir de nos âmes, écho de nos peurs.
Elle serpente en quête d'une nature
Innocente, où le temps suspend ses heures.
Sous l'arche des saisons, la vie se réinvente,
Cycles éternels de mort et de renaissance.
Chaque feuille qui tombe, chaque bourgeon qui tente
De percer le sol, porte en lui l'essence.
Le crépuscule vient, drapé d'or et de sang,
Témoin silencieux de l'éphémère éclat.
Dans son ombre, le cœur se met à entendre,
Le doux frisson de l'âme qui s'éveille en soi.
Alors s'ouvre le livre des nuits sans étoiles,
Page blanche où chaque rêve peint son idéal.
Là, l'homme se découvre, fragile et royal,
Naviguant entre ombres et lumières, bien et mal.
Dans ce voyage intime, le temps n'a plus d'âge,
Chaque instant est un monde, chaque silence, un langage.
Au-delà de nos peurs, au-delà de nos cages,
S'étend le véritable horizon de notre voyage.
À travers tempêtes et calmes, on avance,
La quête de l'évasion, épreuve d'endurance.
Mais au cœur de la tempête, trouve sa résonance
La plus douce des mélodies, celle de l'espérance.
La nuit s'estompe enfin sous le feu du matin,
Et dans l'aube nouvelle, l'évasion trouve son fin.
Mais le voyageur sait, dans un souffle sans fin,
Que chaque jour est une quête, un nouveau chemin.
Dans ce monde tissé de rêves et de réalité,
La quête de l'évasion est un éternel retour.
Entre l'encre et le papier, entre ombre et clarté,
Se dessine le sens profond de notre amour.
Pour la vie, pour la quête, pour l'infinité d'instants,
Où l'évasion n'est pas fuite, mais rencontre avec soi.
Chaque souffle une aventure, chaque regard un élément,
Où l'essentiel se révèle, loin du bruit, près du toi.
Ainsi se termine la quête éclairée,
Non pas en des terres lointaines et inexplorées,
Mais au dedans, où tout commence et tout s'achève,
Dans le cœur de celui qui rêve, qui espère et qui crève.
Dans la douce mélodie du monde, l'écho de nos voix,
Se trouve la véritable évasion, subtile et étroite,
Qui ne demande ni voiles ni rois,
Juste l'audace de vivre, de sentir, d'embrasser notre époque.
Pour au final découvrir, dans l'infini des possibles,
Que l'évasion la plus pure est celle qui, immobile,
Nous trouve unis, dans l'instant, face à l'immensité,
De la vie, de l'amour, de la mort, de l'éternité.
C'est là, dans cette quête sans fin de l'évasion,
Que réside la beauté fragile et éphémère de notre condition;
Un voyage à travers l'âme, le temps, la création,
Où chaque mot, chaque silence, est révélation.