Dans ‘La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne D’arc’, Charles Péguy célèbre la force spirituelle de Sainte Geneviève, la gardienne de Paris. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème résonne par son message intemporel d’espoir et de protection face aux défis de la vie. Découvrez comment Péguy allie foi, histoire et émotion dans cette œuvre touchante.
Comme elle avait gardé les moutons à
Nanterre,
On la mit à garder un bien autre troupeau,
La plus énorme horde où le loup et l’agneau
Aient jamais confondu leur commune misère.
Et comme elle veillait tous les soirs solitaire
Dans la cour de la ferme ou sur le bord de l’eau,
Du pied du même saule et du même bouleau
Elle veille aujourd’hui sur ce monstre de pierre.
Et quand le soir viendra qui fermera le jour,
C’est elle la caduque et l’antique bergère,
Qui ramassant
Paris et tout son alentour
Conduira d’un pas ferme et d’une main légère
Pour la dernière fois dans la dernière cour
Le troupeau le plus vaste à la droite du père.
Ce poème nous rappelle l’importance des figures protectrices dans nos vies et nous invite à réfléchir sur notre propre cheminement spirituel. N’hésitez pas à explorer davantage les écrits de Charles Péguy pour plonger plus profondément dans sa vision du monde.