La toile de l'éphémère
Dans l'aube naissante où la rosée embrasse tendrement,
Les feuilles verdoyantes murmurent le chant du vent.
Un monde s'éveille dans l'étreinte douce de première lumière,
Je m'égare, flâneur rêveur, dans la toile de l'éphémère.
Les reflets dorés caressent l'horizon, perle rare d'un matin,
Chaque instant éphémère, telle une danse au jardin.
Dans cette symphonie où chaque note est un frisson,
Je découvre, les yeux émerveillés, l'art d'un moment, l'art duisson.
Le temps file, infatigable voyageur de l'infini,
Ses pas légers tissent des rêves en fils d'or, si jolis.
Dans le labyrinthe des heures, où chaque seconde scintille,
Je me perds, à la quête d'une étoile, d'une étincille.
Chaque souffle est un poème, et chaque battement, un vers,
Sur la toile de la vie, peinte de joies et d'univers.
Les couleurs s'entremêlent, dans un ballet d'émotions,
Où chaque ombre et chaque lumière dévoilent leurs passions.
Dans le ciel de l'éphémère, où chaque nuage est un songe,
Je vogue, navigateur d'un jour, sur des flots qui prolongent.
La beauté de l'instant, fragile et pourtant si puissante,
Dans le miroir du temps, chaque seconde est une danse.
La nature, dans sa grandeur, orchestre ce bal éphémère,
Chaque fleur, chaque arbre, joue sa note, légère.
Dans ce concert sans fin, où la vie compose son hymne,
Je me joins, humble spectateur, à cette symphonie sublime.
Mais voilà que le crépuscule, en son manteau étoilé,
Vient clore le chapitre d'un jour, dans un soupir voilé.
Les ombres s'allongent, et dans cette douce transition,
Je contemple, émerveillé, la fin d'une belle saison.
La toile de l'éphémère, dans son essence fugitive,
M'enseigne la valeur précieuse de chaque instant, si vive.
Dans le murmure du vent, dans le frisson de la mer,
Je trouve une vérité simple : tout est éphémère.
Et pourtant, dans cette fugacité, réside une force immortelle,
Celle de vivre pleinement, chaque jour, comme une étincelle.
Dans le fil de nos existences, tissée de moments si brefs,
Se cache la beauté de l'être, dans ses joies, ses épreuves, ses chefs.
Oui, la toile de l'éphémère m'invite à contempler,
La richesse infinie cachée dans le moindre détail, à aimer.
Dans la palette du peintre, dans le silence entre les notes,
Se trouve la clé de l'existence, lumineuse et si forte.
Alors, dansons sur cette toile, où chaque pas est un poème,
Et chaque souffle, un pinceau qui dessine l'essence même.
Vivons avec passion, dans le flot des saisons, éphémère,
Car dans l'art de l'éphémère, réside le secret de l'univers.
Ainsi, quand viendra le crépuscule de notre dernière journée,
Nous pourrons, avec un sourire, dire que nous avons aimé,
Chaque aube, chaque crépuscule, chaque instant de notre vie,
Sur la toile de l'éphémère, avec grâce, nous aurons écrit.