La tortue qui voulait courir vite
Au cœur de la forêt profonde, en un lieu où les rêves se tissent d’espoir,
Une tortue, au large dos, songeait à dépasser les terres et les mers, loin, très loin, encore plus loin.
Son âme en quête d’aventures nouvelles, d’horizons inexplorés,
Elle aspirait à courir, vite, bien plus vite que le vent, que le temps, que son ombre.
Le soleil se levait à peine, perçant la cime des arbres séculaires,
Quand elle entama sa quête, foulant la terre de ses pas déterminés.
« Pourquoi, ô pourquoi suis-je prisonnière de cette lenteur ? », criait-elle au ciel.
Elle voulait défier les règles, transformer son destin, écrire une histoire nouvelle.
La forêt écoutait, attentive, son vœu audacieux,
Les feuilles murmuraient des secrets anciens, des chants de liberté.
Un vieux hibou, sage parmi les sages, lui offrit un conseil d’or :
« La vitesse du corps importe peu, c’est la hâte de l’esprit qui te portera ».
Sceptique mais intriguée, elle poursuivit sa route, son cœur battant à tout rompre.
Chaque pas un apprentissage, chaque chute une leçon, chaque effort un pas de plus vers son rêve.
Elle rencontra un ruisseau, où l’eau coulait avec une grâce insouciante.
« Si tu veux courir vite, apprends d’abord à te laisser porter par le courant », lui conseilla l’eau.
La tortue, pensant à ces mots, plongea dans l’eau fraîche,
Et découvrit une liberté inconnue : celle de se mouvoir sans entraves.
Elle comprit alors que la vitesse ne résidait pas dans la fuite, mais dans l’harmonie avec le monde.
« Courir vite, c’est aussi savoir s’arrêter pour écouter, apprendre, et grandir ».
Les saisons défilèrent, et la tortue, forte de ses découvertes, évolua.
Non plus une captive de sa carapace, mais une exploratrice de la vie.
Auprès d’elle, animaux, arbres et vents partageaient leur sagesse,
Évoquant la beauté de l’instant présent, le pouvoir des rêves, la force de la persévérance.
Elle apprit de l’oiseau le courage de prendre son envol,
De la fleur, la résilience face aux orages,
Du cerf, la grâce dans la course, l’élégance de chaque mouvement.
Et son esprit courut, vite, plus vite que jamais, libre de toute entrave.
La lune monta, pleine et radieuse, illuminant son chemin de retour.
La tortue, transformée, n’était plus celle qui aspirait à défier le vent.
Mais celle qui, dans chaque souffle du monde, trouvait une vitesse insoupçonnée,
Une force tranquille, un élan vers l’infini.
Elle arriva là où tout avait commencé, son cœur vibrant d’un bonheur pur.
« J’ai couru vite », murmura-t-elle, non pas de ses pattes, mais de son âme.
Elle avait traversé des mondes, des pensées, des émotions, des vérités,
Tout cela, en restant fidèle à elle-même, patiente et déterminée.
La forêt l’accueillit, fière de son enfant étoilé,
Et la nuit fut une célébration de la vie, de l’amour, de la paix.
« Courir vite, ce n’est pas fuir, mais embrasser chaque instant », chanta-t-elle sous les étoiles.
La tortue, sage et joyeuse, avait découvert le secret de la vitesse véritable.
Et maintenant, dans le calme de la nuit éternelle,
Elle partage sa sagesse avec tous ceux qui, perdus, cherchent leur chemin.
Son histoire, un phare dans l’obscurité, un chant d’espoir,
Nous rappelle que, parfois, pour aller vite, il suffit de ralentir.
Dans le murmure du vent, dans le frémissement des feuilles,
Sa voix nous parvient, douce et puissante,
Évoquant les nuances de la vie, l’importance de chercher, d’apprendre, de comprendre.
« La tortue qui voulait courir vite », une légende qui traverse le temps,
Nous enseigne l’humilité, la patience, la détermination,
Et le pouvoir sublime de l’esprit humain, capable de surmonter chaque limite.
Un message d’inspiration pour chacun, une invitation à explorer au-delà des apparences,
A découvrir, dans le cœur de chaque épreuve, un trésor caché :
La liberté de courir, non pas contre le temps, mais avec lui, dans un élan éternel vers l’horizon.
Fin