d’abord
Lowell puis la route les autres sons français les déroutes de
la route les autres dimensions improvisent une passion un secret un regret une chanson des routes comme celle entendue sur les pas des géants des amoureux des
poètes des amis d’autrefois qui sont devenus grands des efforts pour durer des enfances en-allées sur la toute on the road à partir vers les cieux tu dévides et
dévales
tes mots aux creux d’itinéraires fauves comme les enjeux scandés tu répètes que les mots elliptiques sont en toi territoire sacré du quotidien qui file on the road sur
la page
tu répètes que les mots sont la route infinie d’un jardin d’Amérique aux immeubles enfouis dans des rêves d’enfants qui regardent la télé sur des postes
impossibles où ils n’osent rêver tellement les horreurs les peurs les monstres de la vie sont des flambeaux meurtris des crises de néant aux soucoupes volantes des armes de
propagande aux anciennes féeries tu dis que la nature a presque disparu mais là où tombent ces affres fêlées
demeure un homme qui se bat contre l’hégémonie les folies les rejets les mensonges les
tabous un homme resté debout rêveur face à l’écran des étoiles et du vent
tu répètes les mots on the road pour la vie tu répètes qu’il parlait français comme toi aussi
et qu’il est d’Amérique du
Québec de
Bretagne
d’ailleurs au creux d’ici
en toi aussi qui répètes ses mots
on the road pour la vie
l’Amérique à ses pas accroche ses rêves fous à l’envers du brassage
des cerveaux annulés par la machinerie d’un enfer consommé tu
répètes et tu dis que la voie est un mot qui en toi prend racine on the
road tu répètes que
tu
es comme
lui enfant d’une
Amérique qui s’écrit en français et donne à ses rêve-rires des allures rythmiques jazzant dans le périple qui traverse l’Amérique de
Montréal à
L.A. de
Lowell à là-bas dans l’enfance de lettres aux sons d’un temps présent improvisé on the road sur les routes d’Amérique où dans les mots français la vie
poursuit la vie d’une mémoire qui brûle rebelle en ses trajets