L’Ancien de Bernard Hreglich est un poème riche en émotions, qui évoque la mémoire et le poids du passé. À travers la vision d’un vieil homme, l’auteur aborde les thèmes de la guerre et du souvenir avec sensibilité. Ce poème, ancré dans une réflexion sur le temps et la perte, résonne particulièrement dans notre époque où le souvenir des disparus demeure vital.
La silhouette du joueur de boules, ce vieil homme que moi seul ai vu pleurer à la mort d’une soeur, qui ne me comprenait pas mais qui me respectait (sentant peut-être entre son
île et la mienne des correspondances inexplicables), c’est aussi le délicat charnier de
Verdun comme ouverture sur un siècle de pure dérision.
Il ne m’a jamais trompé ni fait le moindre mal cet homme de guerre si fier de son sabre.
Moi qui parle souvent du malheur, sa douce ignorance aujourd’hui me console.
Et ses silences.
Nous avons beau plaindre nos morts, c’est avec eux, dans le secret de leurs carcasses, qu’il fait bon partager les fruits de la mémoire.
Un visiteur au chapeau bleu s’éloigne en souriant; je l’ai comblé de mille manières sans exiger qu’il soulage ma peur.
Car le pire reste à venir : dans le désordre des phrases parfaites où notre beau savoir s’imagine en repos.
Ce sont les fleuves qui nous manquent, et le cri des mouettes.
Vous parliez des psaumes,
vous n’avez pas vu le rosier se défaire.
Il fallait des collines,
il fallait gagner le droit de disparaître.
Vous avez vu beaucoup de feu, beaucoup de pierres.
île et la mienne des correspondances inexplicables), c’est aussi le délicat charnier de
Verdun comme ouverture sur un siècle de pure dérision.
Il ne m’a jamais trompé ni fait le moindre mal cet homme de guerre si fier de son sabre.
Moi qui parle souvent du malheur, sa douce ignorance aujourd’hui me console.
Et ses silences.
Nous avons beau plaindre nos morts, c’est avec eux, dans le secret de leurs carcasses, qu’il fait bon partager les fruits de la mémoire.
Un visiteur au chapeau bleu s’éloigne en souriant; je l’ai comblé de mille manières sans exiger qu’il soulage ma peur.
Car le pire reste à venir : dans le désordre des phrases parfaites où notre beau savoir s’imagine en repos.
Ce sont les fleuves qui nous manquent, et le cri des mouettes.
Vous parliez des psaumes,
vous n’avez pas vu le rosier se défaire.
Il fallait des collines,
il fallait gagner le droit de disparaître.
Vous avez vu beaucoup de feu, beaucoup de pierres.
En conclusion, ‘L’Ancien’ nous invite à nous interroger sur notre rapport à la mémoire et aux êtres chers disparus. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Bernard Hreglich pour découvrir davantage de sa vision poétique du monde.