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Le Chant des Porteuses d’Eau
Le Chant des Porteuses d’Eau, écrit par Michel Abadie, est un poème captivant qui plonge le lecteur dans un univers où la beauté de la nature et la force féminine se rencontrent. Évoquant des images vibrantes de fleurs et de paysages apaisants, ce poème nous rappelle l’importance de notre lien avec la terre. Dans un style lyrique et imagé, Abadie nous invite à apprécier les nuances de la vie quotidienne tout en célébrant la beauté intemporelle de la nature.
à Armand Silvestre. Sur les chênes le soir s’assied Couronné de roses lointaines, Et près de l’antique fontaine, Les vierges étoilent leurs pieds De cyclamens et de verveines. Puis elles chantent: ÂŦDéjà l’eau Bouillonne à flots dans le grès rose. Les paupières des prés sont closes Et la source au pied des bouleaux, Incante l’herbe qu’elle arrose. La nuit lève ses sombres mains. Et, pour embraser les jasmins Et rendormir les hochequeues, Pavoise déjà nos chemins D’un firmament de torches bleues. Car Phoebé s’avance nageant Au sein des vagues assoupies, Et, sous ses regards indulgents Luisent les margelles d’argent Comme des nymphes accroupies. Et chaque feuillage qui tremble Enlace un ciel d’anges berceurs Tant l’heure est apaisante! Il semble Que sur les thyms et sur les trembles Il pleuve des pleurs de douceur. Comme les muses de l’té Ceintes de violettes noires, Dans les soirs sacrés de clarté Nous tendons la seule beauté Que les poètes devraient boire. La forêt, d’un geste étoileur, Pour qu’un rythme amoureux endorme Le dieu qui veille au coeur des ormes, Dans un vaste ouragan de fleurs, Défait sa chevelure énorme. Et quand les colombes souffrantes S’en viennent prier près de l’eau Chaque ramure murmurante, Qui voit en elles des parentes, Couvre de rêve leurs sanglots. Printemps! l’harmonie que tu bois Berce éternellement nos chaumes. Nous sommes belles et les bois Dont nous dérobons les flambois, Nous adorent mieux que les hommes. Les genêts et les houblons mûrs Parfument de flammes nos robes, Le travail guide nos pas sûrs, Et le bruit des blés salue l’aube Qui lavera les fronts impurs Lorsque, sous un amas luisant De menthes bleues, nos paniers ploient, à nature, nos saines joies Ãclatent enflammées du sang Dont ton éternité rougeoie! Pour rendre les maisons plus pures Nos tabliers sont pleins de lys Et nos vases ont recueilli L’eau sainte qu’enfle le murmure Que fait le vent dans le gaulis. Soir de pardon! ta manne d’anges Tombe sur les champs et les granges Pour que nos mains ornent de fleurs Le foyer du pauvre qui mange Le pain amer de la douleur. à vous, qu’un rêve noir oppresse Dans le labeur béni des jours, Ãcoutez les chants qui caressent: Nous portons les lys de l’amour Et les rameaux de l’allégresse! Et toi terre aux yeux rayonneurs Nourris-toi de nos voix dorées Pour que tu sois toujours parée Du rire ardent des moissonneurs Et des glaneuses enivrées.Âŧ Et vers l’Orient moins rebelle, Elles partent, graves et belles, Portant, dans le soir qui s’endort, Sur leur front qu’a fleuri Cybèle, D’tincelantes cruches d’or. Extrait de: L’Angelus des Sentes
En conclusion, ‘Le Chant des Porteuses d’Eau’ offre une réflexion profonde sur la nature et notre place au sein de celle-ci. Ce poème poignant résonne encore aujourd’hui, encourageant les lecteurs à explorer davantage les œuvres de Michel Abadie et à partager leurs propres impressions sur cette célébration délicate de la vie.