Le cheval qui voulait jouer du piano

Le cheval qui voulait jouer du piano

Dans un pré baigné d'or et de lumière,
Un cheval rêvait, noble et solitaire.
Il songeait à des mondes lointains et étranges,
Où le clavier offrait des mélodies d'anges.

Son coeur battait au rythme doux d'un allegretto,
Imaginant ses sabots dans un tendre duetto.
"Pourquoi donc," se soupirait-il en confidence,
"La musique serait-elle hors de ma présence?"

Ainsi commençait notre conte fabuleux,
Où les frontières de l'impossible sont floues et curieuses.
L'envie ardente d'un équidé passionné
De presser ivoire et ébène, harmoniquement liés.


Sur la colline, le vent portait une douce mélodie,
Un pianiste solitaire, jouant sous l'astre de midi.
Le cheval, épris de cette envoûtante symphonie,
Approcha, ému, le cœur gonflé d'envie.

"Ôh humain, pourrais-je, à ton côté, apprendre ?
Ces mélodies du monde, je désire les comprendre."
Le pianiste, étonné par un tel auditeur,
Vit dans ses yeux, un feu, une lueur.

"Viens," dit-il, "approche-toi de mon instrument,
Je t'enseignerai comment on caresse le vent."
Et ensemble, ils explorèrent les arpèges,
Dans un ballet de sons, un doux manège.


Les sabots frôlaient les touches avec délicatesse,
Sous le regard tendre de la lune, prêtresse.
Chaque note, une vague dans l'océan de la nuit,
Portait l'espoir et les rêves de notre ami.

Au fil des heures, sous un ciel étoilé,
Le cheval jouait, son âme envolée.
Les constellations dansaient à leur tour,
Écoutant ce concert, témoins de l'amour.

Mais vient l'aube, avec ses couleurs chatoyantes,
Le cheval et l'homme partagent un silence, une attente.
Un lien unique, forgé dans la beauté de l'art,
Unit désormais leurs âmes, sans écart.


"Vois-tu," murmura le musicien au jour naissant,
"Dans chaque être vibre une musique, un chant.
Que tu sois homme, cheval ou même rosée,
L'expression de l'âme ne saurait être bridée."

Le cheval, ému par tant de sagesse partagée,
Sentait en son cœur une flamme jamais allumée.
"Merci," hennit-il, "pour ce don sans pareil,
La musique est un pont entre le ciel et le réel."


Ainsi se termine l'histoire de notre équidé rêveur,
Qui, dans sa quête, trouva bien plus que la peur.
Un piano, un pré, une amitié inattendue,
Ont tissé la trame d'une vie réinventée, étendue.

Car dans l'art, aucune barrière n'existe,
Seuls la passion, le partage, persistent.
Que cette fable inspire votre cœur, votre esprit,
À chercher la musique qui en vous, s'épanouit.

Que chaque note jouée, chaque mot écrit,
Soit un pas de plus vers l'infini.
Là où les différences s'effacent devant l'harmonie,
Dans le grand concert de la vie, nous sommes unis.


Réfléchissons alors sur la force de la langue,
Sur la diversité de l'expérience humaine, si exsangue.
L'art, dans sa splendeur, transcende tout,
Réunissant les âmes, bâtissant un nous.

Le cheval qui voulait jouer du piano,
Une métaphore de nos propres échos.
Dans les couloirs du temps, notre quête demeure,
Chercher la lumière, même lorsque le cœur pleure.

Puissions-nous, à l'instar de ce destrier,
Trouver notre propre mélodie, notre verité.
Oser croire en l'impossible, en la beauté,
Et dans l'écho de la création, nous retrouver.

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