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Le Chevalier de l’Éternel Hiver

Plongez dans l’univers envoûtant du Chevalier de l’Éternel Hiver, un poème qui explore les profondeurs de la quête humaine, de l’amour évanoui et de la lutte contre l’inexorable passage du temps. À travers des paysages glacés et des souvenirs épars, ce récit poétique vous transporte dans un monde où chaque pas est une bataille contre l’oubli et chaque souffle un appel à l’éternité.
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Le Chevalier de l’Éternel Hiver

Au flanc des cimes où le temps se fige en givre,
Un homme-armure avançait, spectre aux pas de fer,
Traînant l’écho lointain d’un royaume qui vibre
Dans les plis oubliés d’un étendard d’hiver.
Son nom ? Un souffle éteint sous la neige qui mord,
Son cœur ? Un bloc de brume où grondait un serment :
Chercher au bout des vents qui hurlent vers le nord
L’ombre d’un souvenir mort-né dans le tourment.

La montagne, sphinx blanc aux crocs de stalactites,
Lui jetait des défis en rafales de froid,
Chaque pas érodait le bronze des mérites,
Chaque rafale était un rire de déroit.
Il gravit des sommets en linceuls de poudrière,
Tandis qu’au creux des rocs, gisaient des ossements
Qui chuchotaient en chœur une marche funéraire :
« Nul ne quitte ces lieux sans payer son tourment. »

Ses yeux, deux braises d’or que la nuit parasitaient,
Scrutaient l’horizon vide où dansait un mirage :
Un château de cristal que les brumes sculptaient,
Porte close sur un rêve évanoui mirage.
« Attends-moi », murmurait-il à la silhouette
Qui fuyait en dansant sur les crêtes de vent,
Spectre familier dont la voix toujours répète :
« Franchis l’ultime abîme et je serai vivante. »

Les loups du crépuscule hantaient son sillage,
Leurs griffes dessinaient des strophes sur la neige,
Leurs hurlements tissaient un poème sauvage
Où se nouait l’espoir d’un impossible piège.
La lune, œil cataracte aux paupières de suie,
Versait un jour blafard sur ce théâtre blanc
Où le héros, marionnette échappée d’ennui,
Dansait avec la mort un menuet tremblant.

Nul ne sait depuis quand il arpente ce rêve
Où chaque ravin cache un fragment de passé :
Une main tendue avant qu’elle ne s’élève,
Un rire de cristal dans le brouillard glacé.
Un matin, il trouva près d’un torrent de pierre
Un médaillon rouillé qui brilla faiblement :
À l’intérieur, un visage de lumière
Dont les traits s’effaçaient sous son propre tourment.

« Qui es-tu ? » cria-t-il à l’image fantôme,
Mais le métal glacé gardait son noir secret.
Seul un nom, Corisande, en lettres d’or qui saignent,
S’imprima dans sa chair comme un fer rougeait.
Corisande… Ce mot fut un coup de clarine
Qui déchira la brume où stagnait sa raison :
Il vit une terrasse au midi de l’armure,
Une femme qui lisait sous les cerisiers blonds.

« Reviens », disait la voix dans les plis de mémoire,
Mais déjà le vent nord mordait ce souvenir,
Emportant les couleurs, l’odeur, jusqu’au grimoire
Où s’écrivait jadis leur impossible avenir.
Il pressa contre lui le reliquaire vide,
Cherchant en vain la chaleur d’un sein disparu,
Tandis que le blizzard, symphonie homicide,
Lui volait jusqu’au goût des larmes qu’il a bus.

Les jours filaient ainsi, étoffes déchirées,
Chaque aube apportait moins de forces au guerrier.
Ses cheveux, nappes d’argent par le givre nacrées,
Cristallisaient les pleurs d’un deuil paraventier.
Un soir, il s’effondra dans un cirque de roches,
Le corps transi collé au granit maternel,
Et crut voir dans la nue où tournoyaient des cloches
Une main lui tendre un rameau d’immortel.

« Pardon », souffla-t-il à l’ombre qui l’étreint,
« J’ai cru pouvoir lutter contre l’oubli qui ronge,
Mais je suis le ruisseau que la merinteint,
Le soldat défait de sa propre mensonge. »
La montagne répondit par un long gémissement,
Écho dilaté des regrets enfouis,
Et lui prit doucement son heaume déformé
Pour y loger les nids des neiges infinies.

Il ferma les paupières, non par lassitude,
Mais pour mieux contempler l’ultime mirage :
Un jardin en avril où sa solitude
Se dissolvait dans l’or d’un impossible mariage.
Corisande apparut, non plus spectre fuyant,
Mais chair et sourire et regards enlacés,
Tendant vers lui des mains où bruissaient les vents
D’un printemps aboli dans les plis du passé.

Quand les loups retrouvèrent son corps de statue,
Ils hurlèrent longtemps leur chant funèbre et lent,
Car ils reconnurent dans cette inertie tue
Le frère orgueilleux qui partageait leur sang.
La neige l’ensevelit sous sa page immaculée,
Tombeau sans épitaphe où git un conquérant
Dont la quête insensée, ultime défiée,
Fut de vouloir fixer l’eau du temps courant.

Maintenant, quand la lune argente les falaises,
On dit qu’un cavalier traverse le brouillard,
Poursuivant sans repos des rêves en braises
Qui dansent à jamais hors de son étendard.
La montagne, gardienne des serments impossibles,
Racle ses violons de glace en souvenir
De celui qui voulut, dans ses veines sensibles,
Transfuser l’infini… et n’apprit qu’à mourir.

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Le Chevalier de l’Éternel Hiver nous rappelle que la quête de l’infini est souvent une lutte contre nous-mêmes. Dans notre propre vie, combien de fois cherchons-nous à fixer l’insaisissable, à retenir ce qui nous échappe ? Ce poème nous invite à réfléchir sur nos propres combats intérieurs et à accepter que certaines choses, comme le temps et l’amour, ne peuvent être capturées, seulement vécues.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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