Le cri des sans voix
Dans l'aube fragile où chante l'espérance,
S'élève doucement un murmure ancien,
Une mélodie oubliée, une danse,
Le souffle vieilli d'un monde lointain.
Au cœur de ce chant, palpite la quête,
D'un écho perdu, d'une voix sans nom,
Ceux qui marchent, muets, dans nos tempêtes,
Ont en eux, des histoires sans son.
Le vent porte à nos âmes leurs paroles,
Murmures de feuilles, frissons d'océan,
Dans l'écrin du silence, elles décollent,
Voyageurs silencieux du temps.
À travers les vallées, les montagnes,
S'étendent les récits, vastes et profonds,
Ces contes tissés d'espoirs et de hargnes,
Parlent en nous, d'une voix sans fond.
Naviguant sur des mers d'indifférence,
Les sans voix cherchent un port, un regard,
Leurs mains invisibles tissent l'existence,
Sur le métier du monde, grand et hagard.
Et pourtant, les étoiles s'éveillent,
Dans le ciel noir, elles dessinent un chemin,
Pour ceux qui, dans l'ombre, se réveillent,
Porteurs de lueurs pour demain.
Les arbres murmurent leurs histoires,
Les rivières chantent leurs douleurs,
Dans chaque souffle de vent, une mémoire,
Un fragment de vie, un battre de cœur.
Oh, voyageur du temps, pose ton âme,
Écoute les silences d'or et de plomb,
Dans ce monde où trop souvent se pâment,
Les voix des oubliés, sous le poids des noms.
Comment retrouver le fil du dialogue,
Quand les mots se perdent dans l'écho,
Quand la voix des humbles est un vague,
Murmure noyé dans le flot ?
Pourtant, la beauté réside dans ces silences,
Dans ces vies discrètes, loin des feux,
Elle se révèle dans l'impermanence,
Au creux de l'inexprimable, au cœur des lieux.
Alors laissons les sans voix nous apprendre,
À écouter, à voir au-delà des apparences,
À trouver dans le silence, la lumière tendre,
Qui unit les âmes dans une danse d'essence.
Le cri des sans voix n'est pas un cri de faiblesse,
Mais un hymne puissant à la vie, à la diversité,
Il nous rappelle, dans sa majestueuse sagesse,
Que chacun porte en soi, un monde à écouter.
Dans le grand livre du monde, chaque histoire,
Chaque voix, même muette, a sa place, son reflet,
Respectons leurs silences, apprécions leurs non-dits,
Car c'est dans l'invisible que se tisse le véritable secret.
La nuit s'étend, étoilée de mystères,
Le voyage se poursuit, au-delà de l'horizon,
Les sans voix nous invitent, solitaires,
À explorer ensemble, la profondeur des saisons.
Et quand l'aube reviendra, pleine de promesses,
Que les premiers rayons perceront le voile,
Nos cœurs auront appris la délicatesse,
De comprendre la vie, dans son doux dédale.
Ce cri des sans voix n'est pas une fin,
Mais un commencement, une invitation,
À découvrir les mondes, main dans la main,
Dans un élan fraternel, une révélation.
Que notre voyage soit guidé par l'empathie,
Par la douceur d'un monde réenchanté,
Où chaque voix, chaque vie, est une poésie,
Dans la grande symphonie de l'humanité.
