back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

Le Jour Avait Éte Tel

Le poème ‘Le Jour Avait Été Tel’ de Jean de Bosschère, écrit en juillet 1936, offre une réflexion poignante sur la condition humaine. À travers une riche imagerie et un langage symbolique, l’auteur explore les thèmes de la souffrance, de l’identité et de la lutte entre la lumière et l’obscurité. Bosschère, figure marquante de la poésie moderne, parvient à capter des émotions complexes tout en évoquant le poids des normes sociales sur l’individu.
Le jour avait été tel et la lumière celle que l’on sait tous les phares étaient occupés justement, et dans l’intégrité cruelle : l’un avait roucoulé sur le matin que tissaient les hirondelles vers midi le cavalier noir revenu, déchira le jour, et la nuit de tous ses bras reprit le ciel, et le soleil fut mangé par la lune : c’était l’ordre d’une vraie nuit à chouettes, mais les étoiles ne lisaient pas leur rôle. C’est pourquoi, dans le minuit légitime, qui sur une échasse se tient entre le jour et le jour, le soleil reprit sa course entravée à midi. Cela, oui, cela je sus pourquoi ce soleil, ce soleil d’ardente brûlure qui venait monstrueusement tanner mes insomnies, pourquoi ce soleil inlassable dans maintes années illuminait un jour qui était la nuit car il fallait me montrer toutes mes comètes noires éclairer par le bas mes souvenirs de sang traverser les linceuls huilés de larmes dévoiler avec son feu d’or lourd, les routes désertes de mes chutes, fixer pour humilier l’homme la trace des paraboles infinies de mes souffrances de maudit. Et que l’on vît les poings grotesques de la légalité, de la science et de la morale porter vers moi leurs torchons sales et le fiel rouge qu’ils vomissent. Sous ce feu de minuit un homme rêve, une femme hurle c’est le sommeil de la terre, sous ce feu de la terre le poing des normes enfonce le torchon dans mes côtes, et le poing est une tête qui crache le rire de leur ennui Je connais la tête pour avoir connu les hommes. Mais le torchon lime avec ses plis le vase épuisé de mon âme, il vire, racle mon cœur, en soutire l’ultime mal qui tue. Et quand le drap cassé durement est imbibé de ma douleur je l’arrache et l’étalé sous la nuit ensoleillée. Je vois : on ne peut t’aimer, dit le torchon rouge qui brille ainsi, en vérité. Juillet 1936
Ce poème, chargé d’émotions et d’images puissantes, nous pousse à réfléchir sur notre propre parcours face à la douleur et à l’illusion. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Jean de Bosschère et à partager vos réflexions sur ce texte captivant.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici