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Le Poème de l’Arbre

Le Poème de l’Arbre de Victor de Laprade, écrit en 1840, est une œuvre émotive qui explore la relation profonde entre l’Homme et la Nature. Ce poème invite les lecteurs à contempler la majesté des arbres, ces êtres séculaires qui incarnent sagesse et tranquillité. À travers des métaphores évocatrices, Laprade nous pousse à réfléchir sur notre place dans le monde et sur la beauté silencieuse de la nature qui nous entoure.
Ć€ UN GRAND ARBRE Lā€™esprit calme des dieux habite dans les plantes. Heureux est le grand arbre aux feuillages Ć©paisĀ ; Dans son corps large et sain la sĆØve coule en paix, Mais le sang se consume en nos veines brĆ»lantes. Ć€ la croupe du mont tu siĆØges comme un roiĀ ; Sur ce trĆ´ne abritĆ©, je tā€™aime et je tā€™envieĀ ; Je voudrais Ć©changer ton ĆŖtre avec ma vie, Et me dresser tranquille et sage comme toi. Le vent nā€™effleure pas le sol oĆ¹ tu mā€™accueillesĀ ; Lā€™orage y descendrait sans pouvoir tā€™Ć©branlerĀ ; Sur tes plus hauts rameaux, que seuls on voit trembler, Comme une eau lente, Ć  peine il fait gĆ©mir tes feuilles. Lā€™aube, un instant, les touche avec son doigt vermeilĀ ; Sur tes obscurs rĆ©seaux semant sa lueur blanche, La lune aux pieds dā€™argent descend de branche en branche, Et midi baigne en plein ton front dans le soleil. Lā€™Ć©ternelle CybĆØle embrasse tes pieds fermesĀ ; Les secrets de son sein, tu les sens, tu les voisĀ ; Au commun rĆ©servoir en silence tu bois, EnlacĆ© dans ces flancs oĆ¹ dorment tous les germes. Salut, toi quā€™en naissant lā€™homme aurait adorĆ©Ā ! Notre Ć¢ge, qui se rue aux luttes convulsives, Te voyant immobile, a doutĆ© que tu vives, Et ne reconnaĆ®t plus en toi dā€™hĆ´te sacrĆ©. AhĀ ! moi je sens quā€™une Ć¢me est lĆ  sous ton Ć©corceĀ : Tu nā€™as pas nos transports et nos dĆ©sirs de feu, Mais tu rĆŖves, profond et serein comme un dieuĀ ; Ton immobilitĆ© repose sur ta force. SalutĀ ! Un charme agit et sā€™Ć©change entre nous. Arbre, je suis peu fier de lā€™humaine natureĀ ; Un esprit revĆŖtu dā€™Ć©corce et de verdure Me semble aussi puissant que le nĆ´tre, et plus doux. Verse Ć  flots sur mon front ton ombre qui mā€™apaiseĀ ; Puisse mon sang dormir et mon corps sā€™affaisserĀ ; Que jā€™existe un moment sans vouloir ni penserĀ : La volontĆ© me trouble, et la raison me pĆØse. Je souffre du dĆ©sir, orage intĆ©rieurĀ ; Mais tu ne connais, toi, ni lā€™espoir, ni le doute, Et tu nā€™as su jamais ce que le plaisir coĆ»teĀ ; Tu ne lā€™achĆØtes pas au prix de la douleur. Quand un beau jour commence et quand le mal fait trĆŖve, Les promesses du ciel ne valent pas lā€™oubliĀ ; Dieu mĆŖme ne peut rien sur le temps accompliĀ ; Nul songe nā€™est si doux quā€™un long sommeil sans rĆŖve. Le chĆŖne a le repos, lā€™homme a la libertĆ©ā€¦ Que ne puis-je en ce lieu prendre avec toi racinesĀ ! ObĆ©ir, sans penser, Ć  des forces divines, Cā€™est ĆŖtre dieu soi-mĆŖme, et cā€™est ta voluptĆ©. Verse, ahĀ ! verse dans moi tes fraĆ®cheurs printaniĆØres, Les bruits mĆ©lodieux des essaims et des nids, Et le frissonnement des songes infinisĀ ; Pour ta sĆ©rĆ©nitĆ© je tā€™aime entre nos frĆØres. Si jā€™avais, comme toi, tout un mont pour soutien, Si mes deux pieds trempaient dans la source des choses, Si lā€™Aurore humectait mes cheveux de ses roses, Si mon cÅ“ur recelait toute la paix du tienĀ ; Si jā€™Ć©tais un grand chĆŖne avec ta sĆØve pure, Pour tous, ainsi que toi, bon, riche, hospitalier, Jā€™abriterais lā€™abeille et lā€™oiseau familier Qui sur ton front touffu rĆ©pandent le murmureĀ ; Mes feuilles verseraient lā€™oubli sacrĆ© du mal, Le sommeil, Ć  mes pieds, monterait de la mousseĀ ; Et lĆ  viendraient tous ceux que la citĆ© repousse Ɖcouter ce silence oĆ¹ parle lā€™idĆ©al. Nourri par la nature, au destin rĆ©signĆ©e, Des esprits quā€™elle aspire et qui la font rĆŖver, Sans trembler devant lui, comme sans le braver, Du bĆ»cheron divin jā€™attendrais la cognĆ©e. 1840.
À travers ‘Le Poème de l’Arbre’, Victor de Laprade nous rappelle la paix que nous pouvons trouver dans la nature. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur ou à partager vos réflexions sur ce poème inspirant.

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