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Le Retour
Le poème ‘Le Retour’ de Jean Pellerin nous plonge dans un univers émotionnel intense où l’auteur évoque des souvenirs d’amour et de passion. Écrit pendant une période marquée par des bouleversements historiques, ce poème capture la voix populaire avec une authenticité touchante et une musicalité vibrante. Pellerin utilise un langage familier pour créer une connexion intime entre le lecteur et les thèmes universels du retour et de la mémoire.
Dis, la môm’, dis, quoi c’est qu’t’as fait Pendant qu’j’m’enfonçais la tranch’caille? Bon Dieu! c’que j’l’avais Ă la caille Quand j’me d’mandais quoi qu’y s’passait! T’es un si meugnon morceau d’poule, T’as des chass’s qui font tant rĂŞver… Non! c’est pas des bobards d’femm’ saoule, Quiens ! Môm’, je t’aime Ă en crever. Ah! j’m’en suis fait, lĂ -bas, j’te jure! Quand qu’on a un si beau Jasus, Un p’tit goyau, une bath affure, On n’bequ’te pus, n’en écras’ pus! Qu’est-c’ tu dis? Ben oui, tes bafouilles Et puis? Le jour oĂš c’ qu’elle est raid’ Une méness’, j’sais comment qu’ça grouille En douc’ doc… ÂŤ T’as l’bonjour d’Alfred! Âť J’les ai eus Ă la r’tourn’, la môme. Lors t’es entrée dans les obus. LĂ n’dans, gn’a des tas d’mecs qui paument Des bourrins… Et les autobus C’est plein d’cavés qui fout’nt un sigue En faisant ÂŤ Gardez tout! Âť quand c’est Un lot comm’ ç’ui-lĂ Ă mézigue, Dix-sept piges et pis pas d’ corset! J’me pensais: ÂŤ C’est pour cett’ semaine! Va radiner un installeur Et moi j’ suis bon comm’la romaine! Âť J’toussais, j’caissais, j’roussais! Malheur! T’ entrav’s si j’l’ai eue, quiens! la crise! J’ leur disais: ÂŤ J’ taupe el dur, c’est tout! Faudra pas qu’a ramèn’ sa c’rise! On s’ra deux Ă espliquer l’coup… Âť. Qu’es-tu bonnis Ă ton nhonhomme? Tu dis qu’j’ai des visions d’ciné? â On va s’envoyer un blanc-gomme â Vrai? Tout ça, tu l’as pas donné? C’est sĂťr que tu t’es gardée toute? Blair’ moi! Ah! c’est maous, j’ men r’ssens! Tu t’es rapp’lé l’soir, sus la route, OĂš s’qu’on s’est marida au sang! Quand j’vois tes tifs, ton enfant d’mourre, C’est fou, la banan’! c’est l’ soleil! Sans char, ma gueul’, c’est pas du pourre Et toi, toi, c’est-y du pareil? T’as dit? Je t’aime? Ah! pour l’entendre C’mot, faut qu’on soye nous deux, rien qu’nous! Ăa fait si rich’, si doux, si tendre, J’sais pas porquoi j’suis pas Ă g’noux! On va s’planquer d’dans not’carrée, Not’ tit’ carrée des Quat’-Chemins, Tu verras qu’tu t’es pas gourrée. On va s’occuper d’ici d’main! VoilĂ ! tu vas boucler la lourde. Et ce ÂŤ J’t’aim’ Âť qui m’a chaviré, Pour bien m’convainqu’ que j’suis paré R’balanc’-le moi dans les esgourdes!
À travers ‘Le Retour’, Jean Pellerin offre une réflexion profonde sur l’amour et le souvenir, nous rappelant que ces sentiments sont indélébiles. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir toute la richesse de sa poésie.