Le soupir des montagnes
Dans l'étreinte fraîche de l'aube, s'éveille
Le soupir des montagnes, vieux rêve de pierre,
Écho lointain d'une terre qui sans pareille,
Dessine en son cœur, les secrets de la sphère.
La brume caresse les pics, les vallées se révèlent,
Chaque contour, une histoire, un murmure ancestral,
Dans le ballet silencieux, les ombres s'appellent,
Où chaque pas effleure l’éternel et le banal.
Les cimes, fières sentinelles sous le ciel immense,
Portent les rêves des étoiles, loin des regards,
Dans leur solitude, elles défient l'existence,
Forgeant dans le granit, la force et l'espoir.
À l'horizon, où la mer de nuages danse,
Se tisse un poème d'azur, de vent, et de froid,
La nature orchestre sans fin cette cadence,
Un hymne à la vie, que seul le cœur entend parfois.
Au-delà des forêts, des abîmes se cachent,
Là, où les racines embrassent les secrets de la terre,
Feuilles et mousses en leur sagesse, se penchent,
Chuchotant à qui sait entendre, la paix, le mystère.
Les ruisseaux, enfants turbulents des montagnes,
Glissent sur les roches, en riant de leur éclat,
Ils racontent à la vallée, les pluies, les campagnes,
Un chant d'eau pure, qui jamais ne se taira.
Quand l'astre du jour baisse son flambeau d'or,
Et que l'ombre drape les flancs de douceur,
Les montagnes, telles des veilleurs, encore,
Écoutent la nuit tisser son linceul d'heure.
Étoiles filantes, gardiennes du temps suspendu,
Laissent leur empreinte dans l'obscurité veloutée,
Chaque point lumineux, un désir inattendu,
Une promesse d'éternité, doucement murmurée.
Ainsi la montagne vit, respire et médite,
Un temple de verdure, de roc et de silence,
Où chaque être peut trouver une limite,
Un point d'union entre essence et existence.
Les saisons, telles des artistes, dessinent et colorent,
Chaque nuance un chef-d'œuvre, chaque jour un vers,
Dans ce grand livre, les âmes s’envolent,
Découvrant dans la nature, la poésie de l'univers.
Et quand vient le temps du dernier souffle, de l'ultime regard,
Les montagnes, impassibles, veillent toujours,
Elles murmurent que tout changement n'est qu'un départ,
Une invitation à embrasser de nouveaux jours.
Là, dans le soupir des montagnes, réside la vérité,
Que chaque moment est précieux, chaque vie un poème,
Où l'humain, la nature, dans leur divinité,
Partagent un même rêve, une même chaîne.
Alors que le monde tourne, que les époques filent,
Le soupir des montagnes reste, éternel appel,
Un rappel que malgré nos courses viles,
Il est des merveilles, simple et naturel.
Dans ces hauteurs, où le ciel embrasse la terre,
Où l'air pur invite à la réflexion, au calme, à la paix,
Réside une sagesse profonde, une lumière claire,
Qui nous enseigne, dans le silence, ce que signifie aimer.
Ainsi se termine notre voyage, au cœur des sommets,
Là où les mots s'effacent devant l'immensité,
Le soupir des montagnes, un souffle, un secret,
Une ode à la vie, à explorer, à respecter.