L'écho des sentiments
Dans le silence feutré de l’aube naissante,
Un murmure se faufile, léger, insistant,
C’est l'appel silencieux de l'âme frémissante,
Quête d'absolu, dans le creux du temps balançant.
Au jardin de l’esprit, mille fleurs s'épanouissent,
Chaque pétale, un mot doux, une pensée fleurie,
Dans ce chaos ordonné, les idiomes se nourrissent,
D'un terreau riche d’espoir, d’amour, de mélancolie.
Souffle du nord, caresse de l’est,
Brise légère qui emporte nos rêves,
Les mots, tels des voiliers, partent en quête,
De cœurs à l'ancre jetée, où le sentiment s’élève.
Comme le roseau pensant, pliant mais jamais rompu,
Nos pensées, nos émois, sous la plume se déploient,
Dans la danse du verbe, l’âme jamais ne s’essouffle,
Elle traverse les mers, gravit les monts, défie les lois.
Sous l’azur ou l’orage, dans la joie ou le désarroi,
Les mots sont nos refuges, nos arsenaux de choix,
Avec eux, nous bâtissons des ponts, détruisons des murs,
Peignant notre univers en teintes de futures lumières, pures.
Loin, bien loin, dans l’antre de l’imaginaire,
Où le réel et le rêve se côtoient et conversent,
Les mots, architectes de nos mondes éphémères,
Tissent des liens invisibles, univers en vers.
Tantôt doux, tantôt rugueux, ils savent caresser et fustiger,
Porteurs d'espoir, messagers de peur, d’amour et de colère,
Dans leur dualité, ils reflètent la complexité de l’être,
Invitant à contempler le prisme de nos propres mystères.
Chaque syllabe, une empreinte dans le sable du temps,
Chaque phrase, un sillage sur l’océan de notre histoire,
Les mots, ces voyageurs intemporels, puissants,
Défient l’oubli, laissant derrière eux, des éclats de mémoire.
Au crépuscule de ce voyage au cœur de l’écrit,
Quand les ombres s’allongent et que le silence écoute,
L’écho des sentiments, telle une symphonie infinie,
Résonne, porteur d’espoir, dans la valse des doutes.
Ainsi, dans le geste ultime de poser plume sur papier,
N’est-ce pas l’univers tout entier que l’on tente d’embrasser?
À travers les âges, les mots voyagent, éternel ballet,
Mirrors de nos âmes, ils invitent à l’infini à danser.
Le poète, humble passeur de rêves,
Tisse avec soin le voile délicat de l'invisible,
Dans son atelier d’encre et de rêves,
Il libère les mots, feu follet inaudible.
Et quand la nuit enveloppe de son manteau étoilé,
Dans le silence, l’écho des sentiments, à jamais gravé,
Rappelle que dans les marges de nos vies effilées,
Se cachent des trésors de vérités, de beauté apprivoisée.
En quête de cet instant de grâce, où tout s’aligne,
Où le cœur, l'esprit et le monde enfin se parlent,
Les mots, ponts fragiles entre nos âmes et les cimes,
Nous offrent le reflet d'une éternité à déchiffrer, sans halte.
Ainsi va le cycle immuable de la plume et du papier,
Dans cet inlassable désir de capturer l'éphémère,
L'écho des sentiments, mélodie sans fin à murmurer,
Éveille, en chaque lecteur, des univers entiers à découvrir, à aimer.
Laissons alors ces mots, tels des phares dans la nuit,
Guider nos pas hésitants sur les chemins de l’existence,
Car dans la poésie de la vie, en chaque instant enfui,
Se trouve une étincelle d'éternité, un fragment d'essence.
Que ce voyage au cœur du verbe et du sentiment,
Nous inspire à chercher, à aimer, à vivre pleinement,
Car dans le reflet du monde, à travers le prisme des mots,
Se dessine la beauté de l’âme, en échos infinis, audacieux et beaux.