Les arpenteurs de rêves
Dans l’aube naissante où frémit l’horizon,
Un souffle, un murmure, parmi les pavés gris,
Les arpenteurs de rêves, aux pas de velours,
Déploient l’encre de leurs âmes sur le tissu du monde.
I
Ils marchent, échassiers des temps oubliés,
D’un firmament à l’autre, en quête de lumière,
Parmi les comètes, les étoiles filantes,
Tracent des sillons d’espoir dans la nuit fendante.
Leur cœur, atlas des émotions insondables,
Sur lequel se dessinent des constellations de désirs,
Ils naviguent, audacieux, contre vents et marées,
Sculptant de leurs mains diaphanes ce rêve éphémère.
II
Sous le voile diurne où danse la poussière d’or,
Ils s’éveillent, les yeux emplis de mondes inexplorés,
Leur voix, telle une mélopée, tisse l’air et le temps,
S’élevant, douce caresse, au-delà des monts et des vallées.
Les ruelles s’animent sous leurs pas feutrés,
Chaque pierre, chaque écho, devient un vers,
Une strophe, une ode à l’existence éparpillée,
Dans ce labyrinthe de rêves, ils puisent leur essences.
III
Les saisons défilent, éphémères, dans leurs prunelles,
Printemps florissant, été ardent, automne mélancolique,
Hiver, tel un fantôme, effleure leurs âmes vagabondes,
Ils capturent la beauté fugace dans l’écrin de leurs mots.
Dans les abysses du cœur, où germent les passions,
Ils plongent, intrépides, à la recherche de perles rares,
Ces moments suspendus, où le temps semble frémir,
Font l’écho d’une quête, d’une soif inextinguible de vie.
IV
À l’horizon, là où le ciel et la mer se confondent,
Les arpenteurs de rêves, libres de toute chaîne,
S’élancent, oiseaux célestes, en direction de l’infini,
Là où les mots deviennent lumière, et la pensée, évasion.
Ils sèment des galaxies dans le jardin de l’éphémère,
Chaque étoile, un souhait, chaque planète, une promesse,
Dans cette immensité, ils trouvent refuge et inspiration,
Composant une symphonie d’étoiles, un hymne à l’existence.
Conclusion
Dans le creuset des nuits, où les rêves prennent forme,
Les arpenteurs, tisseurs d’irréel, poursuivent leur danse,
Entre ombre et lumière, entre éveil et sommeil,
Ils nous invitent, à travers leurs vers, à dépasser nos frontières.
La vie, telle une toile vierge, attend nos couleurs,
Nos rêves, audacieux, sont les pinceaux de notre destinée,
Dans ce voyage incessant, où chaque jour est une page,
Les arpenteurs de rêves nous enseignent l’art de rêver.
Ainsi, que nos pas nous mènent sur des sentiers inconnus,
Ou que nos veilles se nourrissent des aurores futures,
Puissions-nous, avec grâce, arpenter le royaume des possibles,
Et dans le murmure du vent, entendre l’appel de nos âmes sœurs.