Les embruns de l'ailleurs
Dans l'infini de l'azur, où le ciel embrasse la mer,
Commence un voyage éthéré, éclatant de lumière.
Au cœur de cet horizon sans fin, je me perds,
Écoutant le souffle du monde, douce prière.
I. L'appel du large
Comme un appel dans la brise, une voix s'élève,
Murmurant des secrets dans les creux des vagues,
Un chant ancestral, d'une puissance sans trêve,
Qui dans l'âme du voyageur, infiniment divague.
C'est l'appel du large, ce désir ardent d'aller
Au-delà des rivages familiers, de s'évader
Dans les profondeurs d'un monde à réinventer,
Où chaque souffle est une porte à franchir, envolée.
II. Le voyage immobile
Au gré des vents, je voyage sans quitter mon havre,
Dans l'immensité de mon esprit, les chemins se dessinent.
Chaque pensée est un voilier que l'imaginaire enivre,
Et je navigue, tissant entre les étoiles, ma propre échine.
Les paysages intérieurs, plus réels que les mirages,
Dévoilent des terres inexplorées, d'une beauté sage.
Dans ce périple immobile, je me découvre vagabond,
Cherchant non pas un lieu, mais l'écho de mon propre son.
III. Les couleurs de l'âme
Dans le silence de la nuit, mon âme se pare de couleurs,
Tonnerres d'émotions, éclairs de passion, pluies de douleurs.
Chaque teinte raconte une histoire, un fragment de vie,
Un moment éphémère, où tout semble infini.
Les joies sont des arcs-en-ciel, éphémères, mais intenses,
Les peines, des nuages lourds, chargés de réminiscences.
Mais chaque nuance, dans ce ciel tumultueux,
Est un pas de danse, un frémissement précieux.
IV. Les reflets du temps
Le temps, sculpteur éternel, façonne le rivage,
De nos vies, il dessine, efface, et marque son passage.
Hier est une ombre, demain, un mirage incertain,
Seul l'instant présent tient dans le creux de nos mains.
Comme le sable filant entre les doigts, les moments s'écoulent,
Chaque grain une mémoire, dans le grand sablier qui roule.
Les reflets du temps dans nos yeux, miroirs de l'âme,
Enseignent la valeur de l'éphémère, de la flamme.
V. L'éveil
A travers ce voyage, dans l'abîme et le firmament,
J'ai appris à voir, non pas avec les yeux, mais le cœur battant.
Chaque expérience, chaque rencontre, une révélation,
Un pas vers soi, un éveil, une transformation.
Apprendre à lâcher prise, à accueillir chaque tempête,
Comme le ferait le rivage, avec grâce et sans défaite.
Dans l'éphémère, trouver un sens, une continuité,
Et dans le murmure du vent, entendre la liberté.
Conclusion
Les embruns de l'ailleurs ne sont pas qu'une quête,
Ils sont le reflet de l'âme, dans son voyage, sa fête.
Dans ce poème de vie, de couleur, et de temps,
Se trouve une vérité plus grande que l'océan.
Apprendre à naviguer dans l'immensité de l'être,
C'est découvrir que chaque jour est un nouveau paraître.
Les mots, comme des voiles, nous portent vers l'horizon,
Dans l'espoir de toucher, enfin, l'essence de la raison.
Ainsi, au terme de ce périple, en vers et en rimes,
Se révèle la beauté de l'existence, sublime.
Les embruns de l'ailleurs, bien plus qu'une évasion,
Sont le voyage intérieur, l'éclatante révélation.