Les Reflets de l’Âme Incomplète
Où le temps, tel un peintre capricieux, fissure les miroirs,
Se mêle la lumière d’un passé qu’on croit à jamais égaré,
Vit en secret le Personnage multiple, en quête d’un verbe illusoire.
Il arpentait les couloirs vénérables, aux voûtes embossées,
Où chaque pierre, chaque arabesque, semblait conter son histoire,
Murmurant en échos discrets la mélancolie des âmes effacées,
Des reflets d’un monde irréel et d’un destin déchiré dans le noir.
« Ô toi, reflet dédoublé, dis-moi ce que je ne suis point,
Quel écho demeure en mon être, et où réside ma vérité ? »
Ainsi murmurait-il aux murs, aux fenêtres sur lesquels le jour s’étreint,
Mais le silence lui répondait en un soupir d’éternité.
Au cœur de ce labyrinthe antique, les ombres jouaient la dualité,
Où le visible se perdait dans l’invisible, et l’ombre dans la lumière,
Le Personnage multiple se voyait déchiré, divisé en parts d’humanité,
Cherchant en vain l’unité dans le reflet d’un être aux contours de mystère.
Les miroirs du grand hall exhalaient une beauté incomplète,
Imitant l’âme fracturée de l’homme en quête de lui-même,
Chaque éclat de verre, chaque reflets, en une métaphore discrète,
Révélait que la vérité se cache dans l’ombre d’un frêle poème.
Quête de l’essence, errance infinie entre ombre et lumière,
Il parcourait ces antiques corridors, s’arrêtant devant une porte close,
Où le temps semblait avoir dormi, en une pause singulière,
Observant ce cadre de pierre usée, reflet de son esprit morose.
Là, dans le silence, le murmure de ses pensées se fit dialogue,
Interrogations poignantes, et monologues en filigrane,
« Qui suis-je dans cet enchevêtrement de reflets, miroir analogue ? »
Se demandait-il, perdu entre la splendeur du réel et l’écho d’une âme humaine.
Au détour d’un escalier en colimaçon, sous la voûte d’un ciel cassé,
Le destin écrivait ses vers dans une encre d’ombre et de lumière,
Révélant à Personnage multiple secrets jadis scellés,
Car même la vérité est un rêve en quête d’une fin singulière.
Dans une salle baignée de lumière douce, où les rayons jouaient leur mélodie,
Le regard du voyageur se perdit sur un reflet, fuyant et incertain,
Une image de lui-même se dévoilait dans cette harmonie,
Mais toujours se faisait incomplète, comme l’espoir d’un matin vain.
« Ô miroir, dis-moi, es-tu le geste d’un destin éphémère ?
Puis-je y contempler la totalité de mon être inassouvi ? »
Ses mots, légers et fragiles, s’envolaient en une prière sincère,
Mais le reflet ne répondait qu’en échos, de dualité infinie.
Le palais, en ce lieu de vérités parallèles, se faisait labyrinthe des sentiments,
Parfois lumineux, parfois foncé, comme la vie aux multiples visages,
Chaque pierre, chaque fissure, portait la marque du temps,
Un rappel que l’âme humaine se perd et se retrouve en mille mirages.
Dans la grande salle des festins d’antan, aux tentures décolorées,
Le passé s’exprimait en murmures, en chuchotements d’un souvenir,
Et dans ce chœur d’ombres, le Personnage multiple, à l’âme tourmentée,
Se confrontait à ses propres éclats, à ses fragments d’avenir.
« Peut-on alors assembler l’incomplet, trouver l’harmonie en nos dissonances ?
La vérité, me dis-je, n’est-elle qu’un reflet fugitif d’un soi fracturé ? »
Tels étaient les doutes sur lesquels se fondait sa quête, ses errances,
Cherchant dans chaque reflet une part de lui, en un dialogue muet, voilé.
La soirée tombait, drapant le palais d’une robe étoilée,
Les ombres dansaient sur les murs, irrégulières et harmonieuses,
Tandis que le vent, messager du destin, laissait une trace effleurée,
De la dualité de l’âme, ce mystère à la fois lumineux et douloureux.
Lors d’une pause, dans un coin reculé d’une bibliothèque oubliée,
Il trouva un vieux manuscrit aux pages jaunies par le temps,
Où s’inscrivait la voix de ceux qui, avant lui, avaient cherché
La vérité en scrutant les reflets d’un monde inachevé, flottant dans le vent.
Dans une diatribe silencieuse, l’auteur évoquait l’incomplétude,
Ce triste destin d’être partiel, d’être à jamais en devenir,
Et le voyageur, les yeux rivés sur ces mots, sentit une lassitude,
Car la vérité semblait toujours se dérober, insaisissable comme un soupir.
« Comment puiser dans le reflet une réponse à ce tourment intérieur ?
La dualité de mon être, en éclats, ne laisse qu’un écho vague… »
Telles étaient ses interrogations, en une quête sans demeure,
Où chaque réponse apparente n’était qu’un fragment de son drame.
Il se rappelait, dans le fracas d’un souvenir lointain,
Les heures où l’âme entière se confondait avec l’infini,
Avant que le destin, cruel ou tendre, ne dissèque le chemin,
Ne laissant qu’un être multiple, luttant contre l’obscur et l’indéfini.
En arpentant une salle où les glaces, brisées et éparses,
Offraient des mirages d’un passé dont il portait le fardeau,
Il vit l’image d’un lui-même, en une danse silencieuse et vaste,
Source d’une mélancolie profonde, un écho mouvant, un tableau.
Ce reflet, tantôt souriant, tantôt empreint de douleur,
Semblait illustrer la dualité d’un destin inachevé,
Rappelant que l’homme, en quête de pure vérité,
Est toujours prisonnier de ses ombres et de sa propre lueur.
Au cœur du palais, chaque corridor, chaque recoin semblait interroger,
La nature même de l’être, son essence fuyante et éternelle,
Tandis que le Personnage multiple, affligé par l’écho de ses pensées,
Tentait de recoller les morceaux, dans un élan de foi inconstante et frêle.
Dans l’obscurité d’une salle annexe, aux candélabres vacillants,
Il rencontra une silhouette énigmatique, vestige d’un autre temps,
Sans parler d’un mot, un regard échangé, vibrant et palpitant,
Fut un dialogue muet entre deux âmes, entre le connu et le néant.
Le mystère de l’autre se faisait miroir de sa propre quête,
Un reflet de dualité, de vérité à moitié déguisée,
« Qui sommes-nous, sinon les fragments que l’on laisse en fête,
Dans un palais aux surfaces fêlées, où tout est à jamais altéré ? »
Sans prononcer davantage, les deux êtres se séparèrent, errants,
Portant chacun en eux la marque d’une vérité incomplète,
Laissant dans l’air, comme une brise, l’écho d’un récit captivant,
Où chaque pas vers l’avenir est une marche en direction du silence, de la quête.
Et dans le crépuscule, là où se terminait la clarté d’un jour passé,
Le Personnage multiple, seul face à son propre reflet brisé,
Réfléchissait aux énigmes que son cœur ne pouvait apaiser,
À la dualité, au paradoxe d’un destin en perpétuel décalé.
« La vérité se trouve peut-être dans l’incomplet, dans la fragilité de l’être,
Dans ce miroir qui ne renvoie que de vagues contours de mon identité,
Car en cherchant l’unité, on ne trouve souvent qu’un écho à disparaître,
Un reflet qui, tout en se mirant, demeure à jamais piègé dans l’infinité. »
Alors qu’un rayon de lune caressait doucement les arches délabrées,
Le poète en lui écrivait des vers en une langue d’espoir et de peine,
Laissant sur le marbre du palais des mots délicats et égarés,
Comme un pas de danse fragile, entre lumière et ombre, entre vie et rengaine.
Le destin du Personnage multiple s’entremêlait à celui du lieu sacré,
Où chaque pierre racontait, par l’intermédiaire d’un écho lointain,
Que la condition humaine n’est autre qu’un chemin inachevé,
Où l’on est tour à tour le chercheur, le reflet, et l’âme en déclin.
La traversée de ce palais fut un voyage intérieur, une errance,
Où le parcours jusqu’à la vérité se révélait une quête de soi,
Car l’homme, dans sa dualité, est à jamais en lutte avec son existence,
Fermement attaché à l’incomplétude qui le définit et le broie.
« Dois-je, me demandais-je, recoller ces éclats de miroirs dispersés,
Pour reconstituer le portrait d’un être en éternelle transition ? »
La question résonnait, portée par les murs, par ce temple fatimé,
Où chaque reflet, chaque fissure, était une part de l’ambition.
Ainsi fit-il face à l’immensité de son propre labyrinthe intérieur,
Acceptant que la quête de vérité est souvent une route inachevée,
Un voyage parsemé d’ombres et de lumières, de soupirs et d’ardeur,
Où l’incomplétude se conjuguait avec la splendeur d’un être déchiré.
Dans une ultime incantation, il laissa choir sur le sol d’anciens palais,
Des mots imprégnés de mélancolie, de doutes, de rêves inassouvis,
Reconnaissant que tout comme le verre fissuré par la main du temps,
Il portait en lui la beauté d’un combat où le réel et l’ombre se sont unis.
Le vent se leva dans le grand hall, dispersant des bribes de souvenirs,
Tels des papillons éphémères portés par une brise d’espoir et de peine,
Et le Personnage multiple, face à ce tumulte de reflets à retenir,
Savait que la vérité se cachait dans l’infinie incompletude d’un destin incertain.
Ainsi se clôt un chapitre de cette histoire d’un antique palais éclaté,
Où l’homme en quête de lui-même se perdait, se retrouvait en fragments,
Où la dualité n’était pas une faiblesse, mais la marque de l’identité,
Et où le reflet, par son incomplétude, devenait le miroir d’un destin changeant.
Le vieux manuscrit, témoin silencieux des âmes en quête de sens,
Raconte encore, entre les lignes usées par le souffle du temps,
Que le chemin vers la vérité est une odyssée sans commencement ni fin,
Un voyage perpétuel en quête d’un miroir qui ne renvoie qu’un éclat vacillant.
Le Personnage multiple, désormais conscient que tout en soi reste fragmentaire,
Poursuivit sa route à travers les échos d’un palais aux rêves de pierre,
Laissant derrière lui les vestiges d’un passé aux reflets singuliers et austères,
Pour se fondre dans le présent, mêlant l’ombre et la lumière en une danse précaire.
Et tandis que le crépuscule offrait à l’horizon un voile incertain,
Le voyageur s’exclamait dans le silence, dans ce murmure des temps révolus :
« La vérité demeure, intangible, dans ce reflet inachevé et serein,
Entre l’ombre et la lumière, entre le passé, l’appel du futur et l’inconnu. »
L’histoire reste ainsi suspendue dans les limbes du destin,
Où l’affranchissement et l’acceptation se livrent une lutte mutine,
Car le chemin qui mène à la vérité est une route sans fin,
Un sentier parsemé de reflets incomplets, d’une existence divine.
Le Palais ancien, théâtre des pensées et des illusions de jadis,
S’élève dans une dualité sublime, symbole d’une vie en suspens,
Et le Personnage multiple, en quête éternelle d’un soi plus précis,
Cueille en son cœur la leçon de ces miroirs, de ces reflets inachevés, incessants.
Le temps s’écoule, et le destin du voyageur se dessine dans l’âme des lieux,
Où la quête de vérité se mêle à l’écho d’un passé toujours présent,
Comme une mélodie douce-amère jouée par le vent, aux rythmes mystérieux,
Offrant à l’horizon une fin ouverte, en un murmure nébuleux, en un rêve incessant.
Ainsi se tisse l’histoire de l’homme divisé, de ses reflets et de son essence,
Dans ce palais aux surfaces éclatées, reflet d’une dualité éternelle,
Là où chaque fissure, comme une larme sur le visage de l’existence,
Nous rappelle que la condition humaine est un poème à l’âme multiple et universelle.
À l’heure où le jour se fond dans la nuit, où se perdent les frontières entre le soi et l’ombre,
Le Personnage multiple, devant l’immensité de ce reflet inachevé, confesse son dilemme,
« Qu’importe si je ne suis que des fragments en quête d’une unité sombre,
Car en ces éclats, subtilement, se cache la beauté d’un être aux rêves intemporels et suprêmes. »
Et l’histoire, douce énigme, demeure suspendue, ouverte sur d’autres possibles,
Comme le murmure final d’un vent léger qui, caressant les pierres du palais,
Invite à imaginer qu’au-delà du visible, se cache un monde toujours accessible,
Où le reflet de l’âme, en sa dualité, se révèle à l’infini dans un éternel ballet.
Dans ce décor d’ombres et de lumières, d’un passé en miettes et d’un présent en quête,
Le poème se dissout en une symphonie de mots, d’émotions et d’interrogations,
Laissant en suspens l’histoire d’un homme, d’un être à la dualité secrète,
Tandis que la vérité, telle une étoile fuyante, éclaire l’inachevée contemplation.
Ainsi va l’odyssée du cœur, dans ce palais aux parois marquées par le temps,
Où le Personnage multiple se fond en un écho infini de reflets désunis,
Et l’univers se perd dans l’immensité d’un songe brillant et tremblant,
Offrant une fin ouverte, où la quête de vérité demeure à jamais en sursis.
La réflexion s’inscrit sur chaque pierre, dans chaque fissure d’un antiquaire émoi,
Telle une larme de cristal glissant sur la joue d’un destin à jamais fragmenté,
Et le chemin continue, entre ombres et clair-obscur, entre chaos et émoi,
Révélant que le reflet de l’âme incomplète est un voyage, intangible et enivré.
Dans cette symphonie de silence et de murmures, l’histoire se conjugue avec l’éternel,
Et le palais, vestige d’un temps révolu, se fait le témoin muet de cette errance,
Où le Personnage multiple, en quête de vérité, poursuit son chemin semé d’un écho pluriel,
Fasciné par l’incommensurable beauté d’un destin suspendu, en une rime sans distance.
Finalement, sur le seuil du crépuscule, la quête se pare d’un ultime regret subtil,
Non pas de l’échec, mais de la splendeur inouïe de l’inachevé, de l’âme en mouvement,
Telle une mélodie éternelle, où chaque note, chaque reflet, demeure fragile,
Remettant en cause l’idée que toute vérité puisse se fixer, se sceller en un moment.
Et quand le dernier rayon fond sur les arches brisées de ce palais aux mille visages,
Le cœur de l’homme laisse échapper un soupir d’acceptation et d’indéfinie croyance,
Dans la certitude que, même en demeurant incomplet, son être participe aux partages,
Du grand labyrinthe de la vie, en suspens, en un éternel et sublime déchirement d’espérance.
Ainsi s’achève cette chronique d’un être divisé, d’un reflet impermanent,
Où l’incomplétude se fait maître et guide, rappelant que la vérité est en mouvement,
Et que l’histoire, comme un poème en perpétuel recommencement,
Ouvre grand la porte à l’infini, à l’horizon d’un destin sans arrêt, sans firmament.
L’histoire demeure dans le vent qui caresse les pierres du palais, dans la brume d’un matin naissant,
Offrant à l’âme du voyageur l’espoir que chaque fissure renferme une lumière inconnue,
Et dans le silence d’un lieu chargé d’antiques confidences, où le temps se fait indolent,
Le Personnage multiple continue sa route, entre les reflets inachevés, en quête d’une vérité jamais totalement perçue.
Ce voyage, tissé de doutes et d’espérances, se révèle comme le miroir de notre condition humaine,
Où la dualité se joue avec la lumière et l’ombre, en une danse subtile et insaisissable,
Offrant à la pensée, à l’âme, l’occasion de voir en elle cette liberté souveraine,
D’embrasser l’incomplétude pour mieux se trouver, dans un avenir toujours incertain.
Le Palais ancien, témoin silencieux de tant d’errances, persiste en son écho fragile,
Réaffirmant que dans chaque reflet de notre être, se révèle une beauté paradoxale,
Où, malgré la déchirure incessante du temps, l’espoir et la quête demeurent subtiles,
Pour offrir à chaque voyageur une fin ouverte, en un souffle d’âme, éternel et marginal.
Ce chant se prolonge, murmurant à l’oreille de ceux qui osent écouter l’appel du passé,
Où le Personnage multiple, dans sa grandeur et sa faiblesse, se trouve dans l’infini reflet,
Portant l’héritage de ses doutes et de ses rêves, dans un palais.
Ainsi reste l’histoire suspendue, ouverte sur l’avenir, sur la perpétuelle incertitude,
Et dans l’ombre d’une nuit douce, le poème se referme avec la promesse d’un renouveau,
Car tant que vibrera l’essence de l’être, tant que scintillera le moindre intervalle de plénitude,
Le reflet de l’âme incomplète demeurera un mystère, une éternelle quête, un appel au renouveau.