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Les Ombres du Désenchantement

Plongez dans ‘Les Ombres du Désenchantement’, un poème poignant qui explore les vestiges d’un amour autrefois vibrant, maintenant réduit à des échos dans un château en ruine. À travers des images évocatrices et des émotions profondes, ce texte vous transporte dans un monde où le rêve et la réalité s’affrontent, laissant derrière eux une mélancolie envoûtante.
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Les Ombres du Désenchantement

Dans les plis du crépuscule où gémit l’horizon,
Un château se dresse, spectre aux pierres moribondes,
Ses tours éventrées buvant les pleurs des nuages,
Ses remparts décharnés, cicatrices profondes.

Là, vit une ombre errante aux cheveux de cendrière,
Dont les pas font frémir les échos du passé.
Son nom, jadis chanté par les bouches légères,
N’est plus qu’un souffle amer dans le vent insensé.

Elle hante les couloirs où dansaient les chimères,
Où l’or des candélabres inondait les rires clairs.
Maintenant, les ténèbres mangent les fenêtres,
Et les portraits ternis pleurent en secret.

« Ô murs, témoins muets de nos serments fragiles,
Rendez-moi ces instants où l’amour était roi ! »
Mais les pierres, glacées, gardent leur silence hostile,
Et l’espoir se dissout dans l’oubli des parloirs.

Un soir, comme un sanglot montant des fondations,
Un homme au front marqué par les guerres lointaines
Franchit le pont croulant, âme en rébellion,
Portant au cœur un deuil tissé de larmes vaines.

Ses yeux cherchèrent celle que le sort lui vola,
Celle dont les doigts fins brodaient des lendemains.
Mais il ne reconnut, dans ce visage blême,
Que l’écho déformé d’un bonheur incertain.

« Est-ce toi, ma lumière en ce royaume morne ?
Ton regard s’est éteint sous quel ciel meurtrier ? »
La femme se détourne, effeuillant une rose
Dont les pétales morts jonchent le sol altier.

« Pars, dit-elle, l’amour n’est qu’un feu follet triste
Qui danse sur les tombes de nos vœux engloutis.
Ce château n’abrite plus que fantômes sceptiques,
Et les rêves brisés sont de mauvais lit. »

L’homme, fou de douleur, empoigne ses épaules,
Cherchant en vain l’éclat d’antan sous les cernes.
« Non ! Je t’arracherai à cette nuit précoce,
Nous rebâtirons l’aube aux couleurs éternelles ! »

Mais elle, statue froide aux lèvres de porcelaine,
Murmure : « Vois ces murs rongés par le destin.
Chaque fissure chante notre épilogue sombre,
L’amour meurt quand subsiste un chagrin clandestin. »

Il supplie, il promet les mondes et les astres,
Mais ses mots se brisent contre son désespoir.
Elle, déjà lointaine, écoute choir les heures,
Tandis que les corbeaux moquent leur nonchaloir.

Soudain, le vent apporte un air de violon triste,
Mélodie oubliée qui noue leurs deux sangs.
Ils dansent, enlacés, dans la grande salle vide,
Fantômes d’eux-mêmes aux gestes impuissants.

« Souviens-toi, dit-il, des matins sur la grève,
Où la mer ourlait d’or tes pieds nus et joyeux.
— Ces instants sont partis avec les goélands,
Il ne reste que moi, spectre des anciens dieux. »

Leurs pas creusent la poussière des souvenirs,
Leurs souffles mêlés font trembler les miroirs.
Dans chaque reflet dante un couple éphémère,
Et le temps, ce maraudeur, vole leurs espoirs.

Quand l’aube poignarda la nuit de ses dagues grises,
L’homme vit s’effriter les traits de l’aimée.
Ses mains traversèrent son corps comme brume,
Son baiser ne cueillit qu’une larme enfermée.

« Adieu, cria-t-elle, je ne fus qu’un mirage,
Un songe que le réel ne saurait supporter.
Cherche-moi dans les plis du vent qui te berce,
Mais ne tends jamais les bras pour m’y enfermer. »

Il resta seul, hagard, devant les tours hostiles,
Tandis qu’un rire amer fendait l’air automnal.
Le château s’engloutit dans les brumes serviles,
Emportant avec lui l’ultime adieu fatal.

Depuis, quand la lune saigne sur les collines,
On dit qu’une voix pleure aux créneaux délabrés.
Elle chante l’amour, ce feu qui assassine,
Et les rêves trop beaux par le réel cabrés.

La femme, à jamais prise dans sa geôle de pierre,
Continue d’égrener des siècles de chagrin.
Son cœur bat au rythme des horloges folles,
Gardienne d’un trésor qui ne fut jamais sien.

Et chaque automne, quand les feuilles se suicident,
Un homme au regard vide erre près des douves.
Il cherche en vain les yeux de sa dulcinée,
Mais ne trouve que l’ombre et le mépris des louves.

Ainsi va leur destin, cercle de cendre et d’ambre,
Où la réalité tue ce que le rêve enfanta.
Le château reste debout, monument de leur deuil,
Mausolée vivant qui jamais ne trépassa.

Et dans les salles vides, parmi les toiles d’araignées,
Dansent encore leurs ombres sous les clairs de lune.
Lui, l’éternel chercheur d’un amour défunt,
Elle, l’âme enchaînée à sa propre infortune.

La morale, s’il en est, gît dans ces pierres froides :
Ne mêlez pas vos cœurs aux caprices du sort.
Le rêve est un lacis où se noient les braves,
Et la réalité, un glaive sans remord.

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Ce poème nous rappelle que l’amour, bien que puissant, est souvent fragile face aux caprices du destin. Il nous invite à réfléchir sur la nature éphémère de nos rêves et sur la manière dont la réalité peut les dévorer. Laissez-vous emporter par cette méditation sur la perte, la mémoire et l’espoir, et peut-être trouverez-vous un écho de vos propres expériences dans ces vers.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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