Les ponts de l'existence
Sous le ciel éternellement changeant,
Se dressent, fiers et silencieux, les ponts de l'existence.
Ces passerelles invisibles, tissées de souffles et de rêves,
Traversent les abysses de nos vies,
Connectant des moments éphémères à l'infini du temps.
Au fil de l'eau, sous le miroir des étoiles,
Chaque pierre, chaque planche, porte un nom,
Un visage, une histoire, une larme séchée au vent.
Le premier pont, fragile et vacillant,
Est celui de notre naissance,
Le cri primal dans le silence,
Un fil d'argent reliant deux mondes.
Puis vient le pont de l'enfance,
Pavé de rires clairs et de pleurs,
Où chaque pas est une découverte,
Chaque jour une éternité,
Chaque amitié un trésor inestimable,
Un jardin secret au cœur de l'univers.
L'adolescence jette ses passerelles audacieuses,
Ponts suspendus au-dessus des gouffres de doutes,
Où l'on se cherche, se perd,
Pour finalement se trouver à l'autre rive,
Éblouis par la lumière crue de l'avenir.
Les ponts de l'amour croisent et recroisent,
Enlacés en une valse infinie,
Portés par les flots tumultueux des passions,
Où chaque rencontre est un miracle,
Chaque séparation, une cicatrice,
Chaque amour, un univers en soi,
Éphémère ou éternel.
Les ponts du temps se bâtissent pierre par pierre,
Avec la patience des siècles,
Surplombant des vallées de regrets et des montagnes d'espérances,
Ils nous portent vers des lendemains incertains,
Dans une quête incessante de sens et de lumière.
Et puis, il y a ces ponts que l'on construit soi-même,
Avec des mots, des toiles, des notes suspendues dans l'air,
Des créations éphémères pour toucher l'autre rive,
Celle de l'âme des autres,
Dans un dialogue silencieux mais éternel.
Car chaque pont de l'existence,
Qu'il soit de pierre, de bois, ou tissé de souvenirs,
Nous rappelle que nous sommes à la fois voyagers et architectes,
Portés par le flot de la vie,
Forgeant notre passage à travers l'univers.
Au crépuscule de nos jours,
Quand les ombres s'allongent et que le vent se fait doux,
Nous comprenons enfin que ces ponts,
Avec leurs croisements, leurs bifurcations,
N'étaient pas tant pour traverser,
Mais pour nous relier,
À tout ce qui vit, aime, souffre et espère.
Et dans cet instant de révélation,
Où passé, présent et futur ne font qu'un,
Nous saisissons la beauté sublime
De ce tissage complexe et fragile,
Les ponts de l'existence,
Notre œuvre commune et singulière,
Un hommage au miracle de la vie.
Conclusion
Ainsi, les ponts de notre existence,
Résonnent comme une symphonie inachevée,
Pleine de dissonances et d'harmonies,
Invitant à une contemplation profonde
De ce que signifie être.
Ils nous enseignent que chaque pas,
Chaque choix, chaque rencontre,
Tisse la toile de notre destin,
Dans une infinie danse avec l'univers.
Alors que nous avançons,
Les yeux fixés sur les étoiles,
Et les pieds fermement ancrés sur nos ponts,
Souvenons-nous que le plus grand des voyages
Est celui qui mène au cœur de l'humain,
Dans une quête éternelle de connexion, de compréhension,
Et par-dessus tout, d'amour.
Pour que, dans le reflet de notre existence,
Dans chaque pont que nous traversons ou construisons,
Résonne l'écho de notre passage,
Léger mais indélébile,
Sur la toile épique de la vie.
