Dans le poème ‘Marine’, Fernand Gregh nous transporte dans un univers maritime où la mer et les rêves s’entrelacent. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce texte résonne avec une profondeur émotionnelle qui rappelle la quête de tranquillité face aux tumultes de la vie. Grâce à ses métaphores évocatrices et son atmosphère paisible, ‘Marine’ demeure une œuvre significative et intemporelle, invitant ses lecteurs à s’évader vers des rivages imaginaires.
Les mâts geignent sous les voiles,
Doucement,
Et bercent dans le gréement
Les étoiles.
Et le roulis est si doux,
Si tranquille,
Que le pont semble immobile
Devant nous,
Et qu’à travers le ciel libre,
Au vent frais
Où l’écheveau des agrès
Tremble et vibre,
On dirait que, dans l’air bleu,
Oscillante,
C’est toute la nuit qui, lente,
Roule un peu…
À peine si la mer gronde
Aux bords sourds
D’un récif que bat toujours
L’eau profonde.
L’humble odeur des foins fauchés
Du rivage
Glisse avec l’odeur sauvage
Des rochers.
L’ombre est orageuse et chaude ;
Dans les flots,
Un marsouin, près des hublots,
Souffle et rôde.
Et, sourd murmure à l’avant
Monotone,
J’écoute l’eau qui moutonne,
En rêvant.
Oui, ce soir, dans le silence
De la nuit,
Le monde sans fin, sans bruit,
Se balance…
–
Et je suis aussi bercé
Sur l’eau grise,
Je me sens parmi la brise
Balancé,
Au long murmure de la grève
Doux-amer,
Par deux infinis, la mer
Et le rêve…
Doucement,
Et bercent dans le gréement
Les étoiles.
Et le roulis est si doux,
Si tranquille,
Que le pont semble immobile
Devant nous,
Et qu’à travers le ciel libre,
Au vent frais
Où l’écheveau des agrès
Tremble et vibre,
On dirait que, dans l’air bleu,
Oscillante,
C’est toute la nuit qui, lente,
Roule un peu…
À peine si la mer gronde
Aux bords sourds
D’un récif que bat toujours
L’eau profonde.
L’humble odeur des foins fauchés
Du rivage
Glisse avec l’odeur sauvage
Des rochers.
L’ombre est orageuse et chaude ;
Dans les flots,
Un marsouin, près des hublots,
Souffle et rôde.
Et, sourd murmure à l’avant
Monotone,
J’écoute l’eau qui moutonne,
En rêvant.
Oui, ce soir, dans le silence
De la nuit,
Le monde sans fin, sans bruit,
Se balance…
–
Et je suis aussi bercé
Sur l’eau grise,
Je me sens parmi la brise
Balancé,
Au long murmure de la grève
Doux-amer,
Par deux infinis, la mer
Et le rêve…
En conclusion, ‘Marine’ nous invite à réfléchir sur notre propre relation avec la nature et nos rêves. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Fernand Gregh pour découvrir la richesse de sa poésie et laissez vos pensées sur cette œuvre vous inspirer.