Le silence sait venter l’anse des cils
Dans un clin d’oiseau à vol de lèvres
Sur le nuage aride genoux à paumes de lisière dans la galanterie des faons
Échassier brigue entre deux ombres
De la lune à l’aube le bain de cœur aux fermes
plantigrades
La migration se fait par dupes à fond de dunes
Gerbe d’étincelles la balustrade monte l’hiver bruni
Pyramide amie des cendres prends en main la tige
Le miroir les rênes du beau charbon bleu
L’habitat du baiser peuplé de cygnes
Ralentit les roues débraise les harpes
L’ancienne literie d’or ploie sous le néant
Des vagues submergeant l’alliance de loyauté
(À qui l’aller et l’écume les désens humides les
destinées assises ?) À l’ombre de champs vicinaux pour rire mitoyens à
rouler carrosse
L’Asie en gorge la mort au détail
Vaticine en menus faits timorée
L’enclume où ma tête la collerette de poix
Bise au large affublée de linges et de limbes
Pourquoi ce cri sans fin sourd
Au sang osant tordre la langue la vision
Décapitant le rang pressé inutile
Brouettée de brouillard pince à brouter ?
Octobre 1950