Dans le silence qui s’étend comme un voile, la tristesse s’invite, lourd fardeau que l’on traîne. Elle se glisse entre les rires évanouis, dépeignant des souvenirs en nuances de gris. Chaque larme versée est une étoile qui s’éteint, un souffle de vie qui s’échappe, laissant derrière elle un écho de douleur. Ce poème est une ode aux moments de peine, ces instants fugaces mais persistants qui dessinent notre existence, tel un miroir troublé reflétant nos émotions les plus profondes.
Dans l’ombre des jours où la lumière s’éteint,
Je parcours des sentiers de larmes, de chagrin,
Chaque murmure du vent me parle de toi,
Où es-tu, étoile perdue, lumière en émoi ?
Les heures s’étirent comme un souffle languide,
Dans la chambre close, où le silence se bride,
L’horloge tourne, son tic-tac acharné,
Rappelle les rires, aujourd’hui délaissés.
Soudain, apparaît le spectre du passé,
Ces instants suspendus, tendres et atrophiés,
Où le bonheur dansait, léger comme un songe,
Mais la nuit est tombée, et la mémoire songe.
Je scrute une photo, un visage effacé,
Le temps a emporté ce bonheur enivré,
Dans le reflet du verre, je vois une ombre,
Celle d’un moi même, que la tristesse encombre.
Ensemble, nous avons vaincu des tempêtes,
Aujourd’hui, ce chagrin, sur mon cœur s’apprête.
Les pleurs s’entrelacent autour de mes pensées,
Chaque soupir du vent me parle de vérité.
Pourtant, au fond de moi, une lueur demeure,
Celle qui, malgré tout, réchauffe ma douleur,
Car même dans l’obscurité la plus profonde,
L’espoir se fraye un chemin, même dans l’infunde.
Ainsi, aux abords de cette mer amère,
Je navigue sur les flots de ma propre prière,
Et si la tristesse s’invite à ma folie,
Je l’accueillerai, comme une douce amie.
Ces moments de peine, ainsi, nous façonnent,
Tel un sculpteur qui, dans la douleur, raisonne.
Au cœur des blessures, une sagesse fleurit,
Et l’ombre, parfois, éclaire nos esprits.
Car la vie est un cycle, un danseur effréné,
Où la tristesse, sans cesse, nous apprend à aimer.