L’automne se glisse entre les pages du temps,
Dessine des mélodies de feuilles tombantes,
Sous un ciel tissé de nuages lentement,
Où le vent fredonne, écho de sourdes plaintes.
C’est dans cette saison où la lumière s’atténue,
Que la beauté se mêle à la douce mélancolie,
Les arbres se dépouillent, révèlent leur vertu,
Dans la danse des ombres s’épanouit une symphonie.
Les rus murmurants chuchotent des secrets,
De frissons dorés quand le jour se retire,
Les champs, en habits d’or, s’inclinent en regrets,
Les fruits s’accrochent aux branches, du désespoir soupire.
Les citrouilles trônent aux portails des maisons,
Rappels légers des rires d’un été enfui,
Le soleil, en s’exilant, lance là sa chanson,
Tandis que les soirées s’habillent de nuits.
À travers les voiles des brumes caressantes,
Les souvenirs dansent comme flocons de silence,
Chaque pas sur le sol résonne, lentement,
Écho de l’amour perdu, de l’innocence.
Les couleurs explosaient dans un souffle ardent,
Maintenant, le monde porte un fardeau doré,
Les éclats d’un passé vibrent, spectres flottants,
Une inspiration douce aux cœurs égarés.
Dans ce tableau vibrant de sables mouvants,
La perte implacable tisse les essences,
Et pourtant, chaque souffle, dans l’air apaisant,
Crée une harmonie, une étrange puissance.
Il y a quelque chose de sacré en ce départ,
Les souvenirs s’accumulent, tableaux des âges,
L’automne souffle doucement sur l’espoir,
Car même dans les pleurs, l’amour éclaire les stages.
Alors, flâneur de l’automne, prends le temps,
De sentir cette terre, reflet de l’âme,
Embrasse son parfum, la beauté des instants,
Chaque feuille tombée murmure un drame,
Mais chuchote aussi un chant de renaissance,
Car dans la mélancolie se cache l’infini,
L’automne enchanteur, au cœur de l’existence,
N’est qu’un prélude à l’hiver pour s’épanouir.
En cette saison où tout semble se faner,
Rappelons-nous que chaque fin est un nouveau début.
La nature, dans sa sagesse, nous enseigne à aimer
Les moments éphémères, même dans leur dénuement,
Car c’est là la richesse de nos âmes en voyage,
Tissant encore et toujours les fils d’un destin,
L’automne, avec sa douceur et son vertige sage,
Nous offre des leçons que le temps ne rendra vain.