back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

Renaissance sous un jardin secret

Plongez dans un univers où le temps semble suspendu, où les roses murmurent des secrets anciens et où un chevalier errant cherche à percer les mystères d’un jardin oublié. Ce poème, riche en symboles et en émotions, explore les thèmes de l’amour, de la perte et de la quête de l’immortalité à travers un récit enchanteur et poignant.
« `

Le Chevalier et l’Écho des Roses

Au crépuscule éteint des jours mélancoliques,
Un chevalier errant, drapé d’ombres antiques,
Franchit les murs croulants d’un jardin oublié,
Où les lys en deuil penchent leur front mouillé.
L’air vibrait d’un soupir, d’une odeur de mystère,
Et le vent murmurait des noms dans la lumière.

Ses pas creusaient la mousse où dormaient des éclats
De lunes englouties au fond des vieux ébats.
Des rosiers enlacés, tels des serpents de braise,
Déroulaient leur poison sous la pourpre qui pèse.
Il avançait, guidé par un chant ténu,
Une voix de cristal en l’infini perdu.

Soudain, entre les ifs aux griffes de ténèbres,
Apparut une forme aux contours funèbres :
Une femme sans âge, au visage de lin,
Ses cheveux déliés comme un fleuve assassin.
Ses yeux étaient deux puits où buvaient les étoiles,
Et sa robe flottait, tissée de brumes froides.

« Qui donc ose troubler le sommeil des fontaines ?
Dit-elle, en effleurant les roses incertaines.
Ce jardin est ma tombe et mon palais vermeil,
Je suis l’âme des pleurs et l’écho du soleil.
Pars, si tu chéris l’eau qui coule en tes artères,
Car ici ne fleurit que l’amour solitaire. »

Mais le guerrier, saisi par ce destin étrange,
Sentit frémir son cœur pris dans un lierre ange.
« Dame des songes creux, des parfums éclipsés,
Montrez-moi le chemin des bonheurs trépassés.
Je cherche un lieu qui saigne au flanc de la mémoire,
Un amour qui renaît des cendres de l’histoire. »

Elle rit, et ce rire eut le son du glaive
Qui tranche un fil d’argent suspendu par un rêve.
« Suis-moi donc, âme en peine, au val des repentirs,
Mais sache qu’en ces murs, les désirs sont martyrs.
Chaque pas vers l’aurore est un pas vers l’abîme,
Et le prix de l’ivresse est l’éternel sublime. »

Ils marchèrent parmi les allées défaites,
Où les statues pleuraient des larmes de tempêtes.
Des oiseaux sans plumage, aux chants de diamant,
Révélèrent des mots scellés dans le néant.
« Regarde, dit l’esprit, ces roses écarlates :
Elles boivent le sang des promesses scellées.

Chaque pétale est un cœur qui cessa de battre,
Chaque épine, un regret qui refuse de s’abattre.
Ce jardin est le mien, car je fus comme toi,
Chercheuse d’absolu dans l’ombre de la loi.
J’aimai un inconnu, fantôme de moi-même,
Et mon corps devint fleur, mon souffle, anathème. »

Le chevalier, ému par ce récit fatal,
S’écria : « Je vois luire un espoir immortel !
Si l’amour est poison, que mon sang en soit ivre,
Et si je dois mourir, que mon nom te survive.
Mais dis-moi, ombre chère aux lèvres de rubis,
Quel serment lie ta chair à ces murs interdits ? »

Elle étendit sa main, pâle comme un suaire :
« J’ai vendu mes printemps pour un hiver prospère.
Mon amant était roi des illusions vaines,
Il m’offrit des bijoux faits des perles de mes peines.
Mais les joyaux mentis se changèrent en rocs,
Et mes pleurs creusèrent ce lac aux flots baroques.

Maintenant, je m’éteins, chaque nuit plus fragile,
Et mon règne n’est plus qu’un mirage stérile.
Toi qui portes l’acier et le feu du hasard,
Brise la malédiction scellée au rempart.
Trouve la rose blanche au centre des décombres,
Celle qui renferma l’âme des cieux sombres.

Si ton cœur reste pur sous les masques du vice,
Tu pourras délivrer mon souffle du supplice.
Mais si tu échoues, tu partageras mon sort :
Un corps sans liberté, une vie sans remords. »
Il jura par l’éclair, par les astres muets,
De conquérir l’emblème ou de mourir complet.

À travers les buissons hérissés de présages,
Il combattit la nuit et ses sombres ouvrages.
Des racines serpents lui mordaient les chevilles,
Les branches enchaînaient ses pas, lourds de périls.
Enfin, dans un cercle où la lune s’accroupit,
Il vit la fleur de lys que le destin sculptait.

Blancheur irradiant les ténèbres hostiles,
Elle brillait, fragile, entre les fronts stériles.
Mais quand il la toucha, le jardin entier cria,
Les murs se refermèrent comme un poing de frayeur.
La dame apparut, transpercée d’épines,
Ses yeux n’étaient plus que des sources éteintes.

« Trop tard, noble insensé ! La rose est mensonge,
Elle n’est que le leurre où l’espoir se prolonge.
En croyant triompher, tu as scellé ton sort :
Le jardin te réclame, il fait de toi son mort.
Mon amour était piège, et ta foi, vaine audace,
Nous voilà désormais ombres d’une même race. »

Le chevalier sentit ses forces se dissoudre,
Ses membres s’enlisaient dans la terre plus lourde.
La dame, spectre aimant, posa sur son front froid
Une couronne tressée de ronces et d’effroi.
« Dors, guerrier sans reproche, en ce tombeau de mousse,
Où chaque aube renaît, plus cruelle et plus douce.

Nos soupirs mêleront leurs flammes éphémères,
Et le monde ignorera nos combles et nos chimères.
La renaissance est vaine où le destin est roi,
Car l’éternel printemps n’est qu’un pleur sous les lois. »
Le jardin engloutit leurs murmures derniers,
Et le temps effaça leurs pas printaniers.

Seul persiste, dit-on, un écho dans les branches,
Qui répète des mots que les vivants ne lancent :
« L’amour vrai ne fleurit qu’au jardin des adieux,
Et les héros ne sont que larmes sous les cieux. »
Ainsi meurt la légende, en soupir dans les roses,
Où chaque pétalе chute est un rêve qui s’еnclosе.

« `

Le jardin secret, avec ses roses écarlates et ses ombres mystérieuses, nous rappelle que l’amour et la vie sont souvent des quêtes pleines de défis et de sacrifices. Le chevalier, malgré sa bravoure, est confronté à la réalité cruelle de son destin. Ce poème nous invite à réfléchir sur nos propres quêtes et sur les sacrifices que nous sommes prêts à faire pour atteindre nos rêves. L’amour vrai, comme le suggère le poème, ne fleurit peut-être qu’au jardin des adieux, mais c’est dans cette quête que nous trouvons notre véritable essence.
Amour| Quête| Jardin Secret| Chevalier| Roses| Mystère| Mélancolie| Destin| Immortalité| Légende| Poème Jardin Secret Chevalier| Renaissance| Alexandrins Classiques| Onirique| Un Chevalier Errant
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici