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Renaissance sous une montagne enneigée

Plongez dans un univers où la neige murmure des secrets et où la montagne devient à la fois muse et juge. Ce poème explore le conflit intérieur d’un artiste, Élias, qui a juré de consacrer son art à la pureté des sommets enneigés. Mais lorsque la tentation du monde extérieur frappe à sa porte, son serment éternel vacille, entraînant une renaissance tragique et une chute inévitable.

Le Serment Glacé de l’Aube Renaissante

Au flanc des monts hantés où le givre se tisse,
Un homme, frêle esquif sur l’océan de glace,
Creusait de son pinceau les secrets du néant.
Élias, nom murmuré par les vents complices,
Avait fui les cités et leurs rires stridents
Pour épouser la neige et ses silences blancs.

Son âme, labyrinthe où brûlaient mille fièvres,
Cherchait dans le cristal l’écho d’un monde vierge.
La montagne, éternelle en son manteau d’argent,
Lui tendit un pacte aux lèvres de l’aurore :
« Peins mon souffle natal, deviens mon confident,
Et je t’offrirai l’âme que la terre ignore. »

Il jura sur les cieux, sur les larmes des sapins,
De n’aimer que l’azur où dansent les poussières.
Vingt hivers ont neigé sur ses toiles sans prix,
Vingt étés embrasé ses nuits visionnaires.
Un pont de diamant reliait son génie
À la voix minérale éclose sous ses doigts…

Mais un matin de rouille, alors que l’agonie
Des glaciers chantait bas un requiem discret,
Un cortège monta par les sentiers étroits.
Des visages ardents, des mains pleines de pièces,
Lui crièrent : « Viens donc illuminer nos fêtes !
Le siècle veut des dieux qui saignent en secret. »

La Montagne gémit, spectrale et courroucée :
« Souviens-toi de ton vœu, frère des solitudes.
Si ton cœur balance entre l’ombre et les cités,
Je reprendrai le souffle où ton art se consume. »
Mais lui, leurré par l’or des vanités perdues,
Détacha lentement son regard du silence.

L’atelier des hauteurs devint cage mortelle.
Les pigments se fanaient au contact de sa peau,
Le ciel, jadis complice, se mua en bourreau.
Un crépuscule rouge où hurlaient les corneilles,
Il tenta de fixer l’ombre de sa splendeur –
La toile se lézarda, pleurant son imposture.

« Reviens ! » suppliait l’âme errante des ravines,
Mais ses yeux ne voyaient qu’un miroir brisé.
La neige, par vengeance, ensevelit ses traces ;
Le pinceau lui glissa des doigts engourdis,
Tandis qu’au lointain, les cloches des ingrats
Sonnaient le triomphe éphémère du vulgaire.

Il tomba sans un cri, corps noué de frimas,
Sous le regard lointain des étoiles jumelles.
La Montagne en étreinte absorba son dernier souffle,
Gardienne d’un serment plus fort que les saisons.
Et l’aube renaissante, teintée de cinabre,
Vint sceller d’un baiser les débris du chef-d’œuvre :

Toile vierge où dansait un fantôme de feu,
Symbole à jamais cru d’un génie immolé.
Les hommes, bien plus tard, en contèrent la fable –
Mais nul ne sut jamais, devant l’éclat mensonger
Des salons dorés, pleurer l’éternel passage
Du rêveur qui choisit de mourir pour naître.

À travers la chute d’Élias, ce poème nous rappelle que les promesses faites à soi-même sont souvent les plus difficiles à tenir. La montagne, gardienne silencieuse, nous enseigne que la quête de l’authenticité exige un sacrifice, parfois même celui de notre propre renaissance. Et si, finalement, renaître signifiait accepter de mourir à ce que nous avons été ?
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Auteur: Jean J. pounpoeme.fr

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