back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

Rome

Le poème ‘Rome’ de Carlo Bordini nous plonge au cœur de la complexité de la vie dans la capitale italienne. À travers une prose évocatrice, l’auteur explore le thème de l’indifférence omniprésente des Romains face aux événements de la vie quotidienne. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème propose une perspective unique sur les contrastes de cette ville emblématique, où les émotions semblent s’effacer sous une couche d’indifférence. Bordini utilise une richesse d’images pour illustrer comment la beauté et la brutalité se côtoient, rendant son œuvre profondément significative pour quiconque a arpenté les rues de Rome.
Une caractéristique de Rome est son indéchiffrabilité. C’est comme si Rome était recouverte d’une gaine souple, élastique, qui empêche de voir avec précision ses traits, cache au regard ses angles aigus, rend tout uniformément doux, rond, mucilagineux. Tout y devient inexpressif, hypnotiquement inexprimé, comme un corps recouvert d’une couche de gras qui cache ses formes.
Toutes les manifestations d’une ville -la stupidité des gens ou leur intelligence, la violence, le danger, etc. etc.- sont atténuées à Rome, presque effacées ou du moins recouvertes par ce leurre gluant. Les Romains ne sont pas gentils, mais ils ne sont pas exempts d’une certaine cordialité. Il ne sont pas brutaux. Certains d’entre eux -hommes, secteurs- le sont certainement, mais une pareille brutalité est cachée par l’indifférence de la ville. La ville comme couverture. La caractéristique principale et commune du Romain est en effet son indifférence, qui se marie à un scepticisme désormais atavique. Un Romain ne croit pas dans la réalité, il n’prouve pas de sentiments forts, d’motions fortes ou de désirs forts; il est généralement sympathique, caractérisé par une humour je-m’en-foutiste qui est l’emblème de toute la ville. Une réplique de La dolce vita disait: Rome est un excellent endroit pour se cacher. C’est une caractéristique de n’importe quelle grande ville, mais se cacher à Rome est particulièrement doux, entre l’indifférence des gens, et la vie facile de ses trattorie. On ne perçoit jamais le danger à Rome, tout comme la mort; à Rome on peut être agressés sans s’en apercevoir, parce que tout rebondit sur la consistance caoutchouteuse de cette ville. On meurt sans s’en apercevoir, et sans que les autres n’y prêtent attention, non par cynisme (le cynisme présuppose des passions, de la haine, de l’ambition, qui manquent à Rome) mais par indifférence. Le Romain n’est certes pas d’un dynamisme fanatique, il n’a pas non plus l’indolence féline des Napolitains. Rome est le lieu idéal pour vivre seuls et pour mourir seuls, sans que cette solitude n’acquière rien de dramatique ; au maximum elle peut être ennuyeuse (Rome pour n’être pas stimulante, n’est pas non plus une ville véritablement ennuyeuse, comme peut l’être une ville de province). À Rome, en revanche, les sens s’moussent. À Rome il manque aussi la peur, qui dure une seconde, après quoi on revient à une joyeuse et charnelle indifférence. Loin de la terreur, Rome peut être la ville de la dépression – des chroniques, douces crises dépressivesâ€Ķ
Mais dans le même temps Rome a une qualité : étant une ville fantÃīme, une ville imaginaire, somnambule, elle peut bénéficier de grandes et calmes hallucinations. Une personne à Rome pourrait feindre d’être idiote et vivre une vie cachée, marginale et succomber sous le poids de fautes ancestrales, très anciennes.
Ce poème de Carlo Bordini nous invite à réfléchir sur notre propre relation avec les lieux que nous habitons et sur la manière dont l’indifférence peut façonner nos expériences. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur ou à partager vos impressions sur le poème.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici