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Sacrifice sous un pont sous la pluie

Sous un pont baigné de pluie et de brume, un artiste solitaire sculpte l’invisible, cherchant dans les reflets de l’eau l’écho d’un monde perdu. Sa rencontre avec une jeune femme éthérée, aux yeux noyés de mélancolie, donne naissance à une histoire où l’amour, l’art et le destin s’entrelacent dans une danse tragique. Ce poème explore la quête de sens, la beauté éphémère et le sacrifice ultime, invitant le lecteur à plonger dans un univers où chaque mot résonne comme une symphonie amère.
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Le Dernier Éclat du Crepuscule

Sur le pont désolé que la brume enveloppe,
Un homme au front pâli, courbé sous le fardeau,
Contemple en frémissant les remous de l’eau froide
Où se perdent les cris d’un rêve trop tôt mort.
Artiste aux doigts fiévreux, il sculpte l’invisible,
Cherchant dans les reflets l’écho d’un monde ancien ;
Mais les passants distraits, d’un regard méprisant,
Effacent à jamais l’empreinte de son âme.

La pluie, larme du ciel, enveloppe les pierres,
Tandis qu’au loin résonne un rire cristallin :
Une ombre se dessine, éclair de soie et de larmes,
Jeune femme éthérée, ange au destin lointain.
Ses yeux, deux diamants noyés de mélancolie,
Croisent ceux du rêveur, et soudain, le temps ment :
Le pont devient un temple, et la nuit, une voile
Où glissent deux esprits unis par le tourment.

« Pourquoi fuyez-vous l’aube et ses clartés cruelles ? »
Murmure-t-elle en frôlant les couleurs du chagrin.
Lui, tendant un croquis tremblant de solitude :
« Je cherche dans l’oubli les traits du vrai chemin. »
Chaque mot voilé devient symphonie amère,
Leurs cœurs battent en contrepoint d’un chant interdit ;
Elle, promise aux bras d’un orgueilleux empire,
Lui, mendiant l’amour que le sort lui refusait.

Trois lunes ont passé sur leurs nuits clandestines
Où l’artiste ébauchait d’invisibles serments :
Un portrait dérobé aux griffes du naufrage,
Visage de lumière aux secrets dévorants.
« Voyez, dit-il un soir, cette ombre sous la tempe,
C’est le volcan éteint où dort notre demain ;
Ces yeux, miroirs brisés d’une mer sans rivage,
Gardent l’adieu muet que prononce ma main. »

Mais le destin jaloux, veillant près des fontaines,
Tisse avec l’aquilon un drame sans pitié :
Un soir d’orage noir, tandis que les cordages
Du pont gémissaient sous les coups de l’infini,
La dame au deuil préssé, fuyant quelque chimère,
Glissa sur le pavé que la foudre avait fendu.
L’artiste, ange damné, bondit vers l’abîme,
Saisit la robe blanche à demi disparue.

« Prenez ce dernier don où palpite ma vie ! »
Cria-t-il en lançant le portrait dans ses bras,
Puis, tel Icare ardent ployant sous les nuées,
Il tomba sans un cri dans les flots déchaînés.
Elle, pétrifiée au bord du vide immense,
Vit l’œuvre s’animer sous les pleurs du ciel bas :
Chaque trait dessinait un amour qui s’immole,
Et la bouche du fleuve avalait son soldat.

Depuis, quand minuit sonne aux clochers de la ville,
Une forme se penche au lieu du sacrifice,
Effleurant de ses doigts les pierres du souvenir
Où dansent deux reflets qu’un seul instant unit.
L’eau chuchote son nom aux roseaux complices,
Le vent porte l’odeur des pigments dispersés ;
Et le pont, confesseur des passions trahies,
Garde sous son arche l’éclat d’un baiser glacé.

Ainsi meurt la clarté qui brave les ténèbres,
Ainsi s’éteint le chant qui rêve d’éternel ;
Le monde, impassible, tourne sa page vide,
Emportant dans son ombre un soupir solennel.
Reste ce crépuscule où deux ombres s’effleurent,
Fantômes condamnés à l’impossible aveu ;
Et l’art, ce cri muet que le néant dévore,
Fleurit sur les débris de l’amour et des dieux.

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Dans l’ombre du pont, où les échos du passé murmurent encore, nous sommes invités à réfléchir sur la fragilité de nos rêves et la puissance de l’amour qui brave même les ténèbres. Ce poème nous rappelle que chaque instant, chaque rencontre, chaque sacrifice, laisse une empreinte éternelle dans le tissu de l’existence. Et si, comme l’artiste, nous cherchons dans l’oubli les traits du vrai chemin, peut-être trouverons-nous dans nos propres crépuscules la clarté qui éclaire nos âmes.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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