Le Sonnet de Charles-Timoléon de Beauxoncle est une œuvre percutante qui dépeint la vieillesse à travers un prisme satirique. Écrit à une époque où les conventions sociales dictaient les standards de beauté, ce poème questionne avec humour l’acceptation de l’âge et l’apparence physique. Loin d’être un simple constat, il invite à une réflexion plus profonde sur la condition humaine et la fissure entre l’image de soi et celle perçue par autrui.
Votre tête ressemble au marmouset ‘ d’un cistre,
Vos yeux au point d’un dé; vos doigts un chalumeau;
Votre teint diapré l’écorce d’un ormeau;
Votre peau le revers d’un antique registre.
Votre gorge pendante un bissac d’un bélître;
Votre vieil embonpoint à celui d’un rameau;
Votre longue encolure à celle d’un chameau;
Votre bras à du plomb qui soutient une vitre;
Vous passez soixante ans, faux fourreau de hautbois;
Vous avez vu régner neuf papes et cinq rois,
Et vous êtes encor vêtue à la moderne !
Troussez votre paquet, vieille, c’est trop vécu :
On vous fera servir à
Paris de lanterne,
Si vous pouvez souffrir un flambeau dans le cul!
Ce sonnet encourage les lecteurs à méditer sur le processus de vie et de vieillissement, tout en leur laissant le soin de partager leurs pensées sur cette satire audacieuse. Explorez davantage l’œuvre de Beauxoncle pour découvrir d’autres réflexions poignantes sur la nature humaine.