Le Sonnet XXXI d’Abraham de Vermeil se distingue par sa délicate exploration des thèmes de l’amour et du baiser, alliant musicalité et sensualité. Écrit à une époque où la poésie était un moyen privilégié d’expression des émotions, ce sonnet nous plonge dans un échange amoureux tour à tour ludique et sérieux, révélant la richesse des sentiments humains face à la passion.
Le baiser en l’Amour est l’octave en
Musique,
Vous en avez prins un, et vous en voulez deux ;
Pourquoy énervez-vous les accords amoureux,
C’est pécher, disiez-vous, contre la
Théorique.
Non je ne baise point qu’en pure
Arithmétique,
Respondis-je soudain, deux baisers savoureux
Font nombre, l’unité est un rien mal heureux
Payez moi, vous devez une chose
Physique.
Que vous estes mauvais, repliquastes vous ors,
Qui pourrait résister à argumens si forts,
Qui me font succomber en si juste querelle ?
Moi respondit
Amour, et d’un dard furieux,
Qu’il trempa plusieurs fois aux flammes de voz yeux,
Il m’enfonça le cœur d’une playe immortelle.
En conclusion, le Sonnet XXXI d’Abraham de Vermeil nous invite à réfléchir sur la nature complexe de l’amour et la profonde connexion que peuvent instaurer les simples gestes d’affection. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de cet auteur pour enrichir votre compréhension de la poésie passionnée.